Une femme en pleure sur le banc des parties civiles, ce mercredi 18 décembre, au tribunal correctionnel de Nîmes. Elle avait rencontré son ex-conjoint durant son adolescence. Après qu’il ait purgé une peine de 11 ans de réclusion criminelle, ils se sont mis en couple. Et le cauchemar a commencé…

“Quand j’étais enceinte, il me mettait des coups de poings dans le ventre. Une fois, il m'a même mis le couteau sous la gorge. Il me frappait souvent. Il me menaçait, m’insulter et me rabaisser beaucoup aussi”, avait informé la victime aux enquêteurs. Le couple a deux enfants âgés de huit mois et de deux ans et demi. “Ma cliente se fait frapper devant ses enfants, alors qu’elle leur apprend à ne pas taper. Ces enfants sont traumatisés”, affirme l’avocat de la partie civile.

“Je suis désolé, cette femme m’a tout donné. Elle a toujours été là pour moi et pour ma famille. Je suis très fière d’elle, car elle a eu le courage de porter plainte contre moi. Ma mère a subi de nombreuses violences par mon père et la Police n’a jamais rien fait pour nous. C’est bien que la justice évolue et que ses victimes de violences soient prises en considération”, assure le prévenu dans le box.

Le procureur de la République demande cinq ans de prison pour celui-ci. “Mon client reconnaît les violences, mais son ex-compagne assure avoir été victime depuis près de quatre années. Pourtant, nous n'avons aucune photo, aucun certificat médical et aucun témoin au dossier depuis 2021”, plaide Maître Ferry pour le prévenu.

Le tribunal correctionnel de Nîmes l’a condamné à trois ans de prison dont 18 mois assorti d’un sursis probatoire pendant deux ans, avec une obligation de travail, de soin et interdiction de contact avec la victime et de se présenter à son domicile. Il est maintenu en détention.