Une enquête pour "assassinat" a été ouverte ce vendredi 25 avril et elle est supervisée par le parquet d'Alès. Un crime qui est survenu ce vendredi un peu après 8h à la mosquée du petit hameau de Trescol, un lieu pourtant habitué à la quiétude. Une terrible agression mortelle qui a suscité inquiétudes et interrogations sur la commune de La Grand'Combe.

Un fidèle, Aboubakar, un jeune d'une vingtaine d'années, qui vit à la Grand'Combe depuis 4-5 ans, a été sauvagement poignardé dans le lieu de culte. Grâce à la vidéoprotection de l'édifice religieux, les enquêteurs de la gendarmerie, rejoints ce soir par la police judiciaire, disposent d'une scène filmée et enregistrée. On y voit Aboubakar seul dans la mosquée qui s'occupe à nettoyer le lieu de culte et aussi à prier. Un peu avant 8h30, un autre homme apparaît. Sur l'image, on aperçoit les deux hommes comme s'ils s'apprêtaient à prier un à côté de l'autre. Impossible de savoir à ce stade de l'enquête si les deux hommes se connaissaient. Sauf que la victime n'a pas le temps de se mettre à genoux, elle a été sauvagement frappée à coups de couteau. "Un acharnement" selon une source proche de l'enquête, avec 40 à 50 coups de couteau infligés au "colosse". "Il était grand et costaud, mais là il n'a pas pu se défendre il a été pris par surprise", poursuit le même témoin. "Il y a du sang partout, c'est un massacre"... Aboubakar a été retrouvé mort vers 11h lorsqu'un autre fidèle est entré dans la mosquée. L'alerte n'a pas été donnée immédiatement, mais près de deux heures après le passage à l'acte, un laps de temps qui a permis au meurtrier de quitter le hameau.

"Ce qui est surprenant, c'est que personne dans le hameau n'a vu un type curieux, rien n'a intrigué les habitants ces jours-ci", souligne une habitante de Trescol. "Ici tout le monde se connaît, poursuit-elle, c'est odieux ce qu'il a fait à Aboubakar..." "Il disait bonjour à tout le monde même aux gens qu'il ne connaissait pas. Il était dans la foi et la prière. Il vivait pauvrement et il était souvent habillé en habit traditionnel", poursuit un autre habitant de La Grand'Combe. "Il n'avait pas de famille ici, il était employé souvent à la journée ou à la semaine et gagnait un peu d'argent comme ça. Mais c'est un homme modeste qui ne demandait jamais rien et n'embêtait personne. C'est un homme super qui a été tué", complète une troisième personne qui affirme avoir régulièrement croisé la victime en train de marcher dans les rues de La Grand'Combe. D'ailleurs, plusieurs commerçants ont immédiatement lancé une cagnotte pour les funérailles d'Aboubakar.

Côté enquête, les images de vidéosurveillance récupérées dans la mosquée permettent d'apercevoir le tueur en train de s'acharner sur sa victime. Mais ce vendredi soir, alors que les investigations nombreuses et minutieuses ont duré toute la journée dans et autour de la mosquée, le suspect court toujours. Il ne serait pas encore identifié et il est donc impossible de connaître les motivations de cet homme. Sa photo a été montrée à plusieurs fidèles qui ne le connaissent pas et qui ne l'ont jamais vu.

Alors pourquoi le tueur a-t-il choisi un lieu de culte aussi confidentiel et difficile à trouver s'il n'est pas du coin ?

Les gendarmes se demandent également comment le suspect est arrivé sur place et comment il a pu repartir. Des vélos dans le hameau de Trescol ont été photographiés par les militaires. Les investigations se poursuivent ce vendredi soir et cette nuit à la recherche de ce bien mystérieux tueur au couteau qui a frappé dans la petite mosquée du hameau de Trescol...