Armée de terre, de l’air et de l’espace, marine, Légion étrangère, gendarmerie, police nationale et municipale de Nîmes, douanes ou encore Sécurité civile : l’idée de ce forum est « d’offrir à la population une liste exhaustive de savoir-faire, de métiers, pour avoir un panel de sécurité intérieure et civile », pose le lieutenant-colonel David Mazel, de la Délégation militaire départementale du Gard, qui organise l’événement.

Pour ce faire, le forum regroupe une grosse vingtaine de stands, avec des démonstrations, notamment d’hélicoptères et d’avions, la présentation de véhicules et de matériels, une tyrolienne, des simulateurs… De quoi découvrir un univers parfois méconnu. Ainsi, « nous pouvons faire découvrir des métiers spécifiques, comme la brigade cynophile ou les motards », pose le commandant du Groupement de gendarmerie du Gard, le colonel Emmanuel Casso. Côté police, on veut aussi « expliquer ce qu’on fait en termes de sécurité », affirme Jean-Philippe Nahon, directeur de la Direction départementale de la sécurité publique du Gard, le patron des policiers.

Des deux côtés, le but est aussi de recruter « pour l’active et pour la réserve », pose le colonel Casso. La réserve qui existe aussi dans la police nationale « depuis quelques années, et qui permet de s’engager pour quelques vacations par an, avance Jean-Philippe Nahon. Nous recrutons aussi des policiers adjoints pour des contrats de trois ans renouvelables une fois. » Un dispositif pas toujours connu du grand public.

Pourtant, la réserve concerne les dix composantes de l’armée. « Il y a environ 80 000 réservistes au niveau national, explique Françoise Dumas, ancienne députée, désormais conseillère au secrétariat général de la Garde nationale, elle-même réserviste de la Marine nationale. Il s’agit de militaires à temps partiel. On n’envoie pas les réservistes sur le front, mais ils aident, accompagnent les missions du quotidien. » Ainsi, l’organisation du Forum des armées a été largement réalisée par des réservistes. Et chacun peut trouver chaussure à son pied : « Il y a plus de 300 métiers dans l’armée, on recherche une multitude de compétences », affirme Françoise Dumas. Sachant qu’on peut s’engager jusqu’à 72 ans.

Les enjeux de recrutement concernent tous les métiers des forces armées et de la sécurité intérieure. Chez les douanes, par exemple : « nous recrutons à tous les niveaux, du brevet des collèges aux études supérieures », explique le directeur interrégional adjoint des douanes d’Occitanie. Alors l’enjeu est de le faire savoir, mais aussi de « nous faire connaître de la population générale », affirme-t-il. Car si l’actualité récente a mis les droits de douane au cœur de conversations, les missions des douaniers ne sont pas toujours connues du grand public, du contrôle des frontières à la lutte contre la fraude, les stupéfiants, les contrefaçons ou encore le trafic d’espèces protégées.

« Il y a deux branches : les opérations commerciales, en civil, pour le contrôle des flux de marchandises, et les agents en uniforme, pour le contrôle des frontières, des véhicules », détaille-t-il. Et si vous rentrez dans les douanes en Occitanie, vous travaillerez « majoritairement sur le trafic de stupéfiants, de tabac et les infractions financières, comme le blanchiment ou le transport illégal d’argent », précise Alexis Buliard.

D’autres métiers sont plus connus, comme les sapeurs-pompiers, mais l’enjeu reste le même : recruter. « C’est un moment phare qui vise à recruter et donner des informations aux jeunes sur le volontariat et pour les concours de sapeur-pompier professionnel ou d’officier sapeur-pompier volontaire », avance le lieutenant-colonel Éric Agrinier, chef de groupement au SDIS du Gard. Et cette année, les pompiers mettent en avant le GRIMP, le groupe d’intervention en milieux périlleux, avec une tyrolienne.

Du côté des armées, la gamme est large : parachutistes, génie, artillerie, pilotes, avec des unités parfois venues de loin, comme le 1er Régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers (Ariège). Reste que la majorité des unités présentes viennent du territoire, de quoi montrer « une dynamique gardoise sur les sujets de l’armée et de la sécurité », salue le préfet Jérôme Bonet, venu longuement vendredi matin. Le représentant de l’État souligne également « la volonté des armées de s’ouvrir pour être au plus proche de la population, ce qui est capital. » Surtout alors que « nous avons besoin de recruter, il y a quelques dangers qui nous guettent et que nous avons besoin de préparer », affirme-t-il.

Le Forum des armées se poursuit ce samedi de 9h30 à 18h. Plus d’informations ici.