NÎMES 5 ans de prison pour avoir tiré et blessé 2 jeunes
Le 29 août 2016, les services de police sont appelés quartier Pissevin à Nîmes pour deux hommes grièvement blessés par arme à feu. Un jeune vient de tirer sur deux victimes et de les blesser. Elles seront transportées vers le CHU.
Un des deux homme est opéré. Les deux s'en sortent avec des séquelles. Mais ce jour-là, le drame absolu a été évité de justesse et la Cour d'Assises frôlée par l'agresseur. Depuis 11 mois, le tireur présumé était en fuite. Il s'est rendu dernièrement à la Police après sa cavale. Selon lui, elle se serait déroulée à Marseille. Mardi, il comparaissait détenu à l'audience du tribunal correctionnel de Nîmes qui le jugeait pour "violence aggravée par 2 circonstances, suivie d'une ITT supérieure à 8 jours". Son système de défense est simple : il avait trop bu, il ne savait pas ce qu'il faisait et il n'a pas visé une personne en particulier. " Je ne les connaissais pas", déclare le prévenu, âgé de 20 ans.
" En fait, cette histoire est très nébuleuse…
Il y a une véritable dangerosité de cet homme. Imaginez un peu qu'une famille se trouve à cet endroit à ce moment-là. En plus, on reste avec des points d'interrogations, il y a plein de zones d'ombre. S'agit-il d'un trafic de stupéfiant ? d'un règlement de comptes ? Le prévenu ne nous apprend rien sur les circonstances de cet évènement, sur sa cavale, sur le fait qu'il ait décidé de se rendre. Il a beaucoup de choses à cacher, estime le Procureur Eric Maurel en poursuivant... Mais on est où là, dans quelle société ? La vie ce n'est pas un jeu vidéo. On ne peut pas dans les rues de Nîmes sortir et tirer sur des gens. Il a fait usage d'une arme létale", complète le patron du parquet de Nîmes.
"Il faut savoir qu'il y a à Nîmes, une criminalité de haute envergure, de forte densité, l'usage des armes redevient à la mode,
tempête Eric Maurel en faisant référence aux différents épisodes de tirs survenus dans les rues de la ville durant ces derniers mois. " Récemment à Pissevin, galerie Wagner on s'est expliqué à coups de kalachnikov. Une autre fois, des tirs se sont poursuivis en pleine journée dans le centre de Nîmes et dans une maison. Moi, je suis Procureur et je ne peux pas accepter cela. Je dois lutter contre cela pour protéger la société", complète le Procureur qui réclame 5 ans de prison dont 1 an avec un sursis et une mise à l'épreuve de 3 ans. Il réclame aussi le mandat de dépôt du jeune homme. Des réquisitions suivies à la lettre par le tribunal.
Boris De la Cruz