Publié il y a 25 jours - Mise à jour le 14.02.2025 - B.DLC - 2 min  - vu 2450 fois

NÎMES Agression et cheveux coupés dans la rue pour une jeune femme victime d'un guet-apens

Le bâtonnier Philippe Ramon représentait une partie civile dans un dossier de violences où une jeune femme a été frappée, les cheveux coupés.

- Photo B.DLC.

Justice. Deux jeunes femmes et un homme ont été condamnés, hier jeudi, par le tribunal correctionnel de Nîmes. 

Il est 21h15 ce soir de la fête de la musique 2023 lorsqu'une jeune femme se rend dans un quartier pavillonnaire près de la prison de Nîmes. Il fait encore jour en ce début d'été et elle se gare sur un parking à proximité du domicile de la grand-mère d'une amie. Les deux femmes doivent officiellement discuter d'un sac que l'une possède et que l'autre souhaite récupérer. Mais rapidement des cris surgissent et un voisin intervient car la victime est agressée au volant de son véhicule qu'elle venait de garer. Un véritable guet-apens dont l'origine est encore aujourd'hui difficilement compréhensible si ce n'est qu'un homme, le seul prévenu masculin, est le dénominateur commun de cette altercation entre femmes. 

La victime est frappée : "J'ai perdu connaissance, puis lorsque je revenais à moi j'étais encore frappée. À un moment, j'ai hurlé de douleur et le voisin est intervenu", raconte à la barre la jeune femme avec des trémolos dans la voix lorsqu'elle évoque la scène des ciseaux sortis par ses agresseuses et ses cheveux coupés. "C'est une chose de lire sur procès verbal une agression et écouter à l'audience le récit", estime le bâtonnier Philippe Ramon de Tarascon. "Non seulement ils ont prémédité cette agression, mais ensuite on prend tout le monde pour des idiots à l'audience (...) Dans cette affaire, c'est la volonté de détruire l'autre. Vous avez les coups, la fracture de la clavicule et cette scène de lui couper les cheveux. Là, ils ont touché l'intimité de cette victime, vous imaginez ils ont parlé de la brûler", enchaîne le pénaliste.  

Les deux femmes prévenues nient l'agression. L'amie de la victime explique qu'elle a eu peur lorsqu'elle a aperçu les agresseurs et qu'elle a décidé de fuir en voiture. "Mais qui pouvait savoir que cette dame allait se garer à cet endroit et cette heure-là ?", demande le président Jérôme Reynes devant les incohérences nombreuses des mises en cause. 

Deux prévenues qui ont été finalement condamnées pour ce guet-apens à deux ans de prison, dont une année avec sursis probatoire. Elles ont une obligation de travail, d'indemniser la victime et l'interdiction de l'approcher. L'homme impliqué, qui est déjà en détention pour un autre dossier pénal, est sanctionné à 6 mois de prison pour des menaces de mort. 

B.DLC

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