Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 08.04.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 1762 fois

NÎMES Dès qu’elle a ses bouffées délirantes, la schizophrène vole : 12 condamnations

La salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

L’affaire examinée jeudi dernier en comparution immédiate était plus triste que grave. Nadia était jugée à Nîmes pour le vol d’un casque audio dans une grande enseigne.

Même si tout vol est évidemment répréhensible, les magistrats ont certainement vu pire que le larcin commis par Nadia le mardi 30 mars à Nîmes. La quadragénaire a dérobé un casque audio d’une valeur de 299€ dans une chaîne spécialisée en multimédia et électroménager. Elle a été prise la main dans le sac par les vigiles. Précisons qu’il n’y a eu aucun préjudice pour l’enseigne puisque le produit, qui n’a pas été endommagé, a aussitôt été remis en rayon. Voilà pour les faits.

Ce qui pose le plus problème, finalement, c’est la personnalité de Nadia. « Vous avez dit aux policiers que c’est plus fort que vous », lit la présidente de l’audience. La voleuse confirme d’une petite voix. « Je ne suis pas bien en ce moment », ajoute-t-elle en marquant de longs silences entre chaque prise de parole. Nadia souffre de schizophrénie et, à chaque bouffée délirante, elle serait tentée de voler. La psychiatre estime que son discernement était altéré au moment des faits. On ne pourrait pas jurer qu’elle a retrouvé ses esprits à l’audience. Nadia a l’air ailleurs.

On apprend qu’elle vit en foyer, qu’elle ne sait pas ce qu’est devenu son fils de 13 ans mais qu’elle « aimerait le revoir », et que son casier judiciaire compte 11 mentions pour des vols. Le substitut du procureur, Jonathan Heurguier, requiert 6 mois de prison avec sursis, tenant compte de cette femme qui « connaît une fragilité ». L’avocate de Nadia, maître Lauriane Dillenseger, applaudit : « Je suis plus que ravie des réquisitions du procureur. Nous avons la même lecture du dossier ». Le tribunal sera encore moins sévère en condamnant Nadia à 5 mois de prison avec un sursis probatoire renforcé pendant deux ans durant lesquels elle devra suivre des soins psychiatriques.

Tony Duret

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