NÎMES Tué au quartier de Saint-Césaire, la cour d'appel ne retient plus l'assassinat
La chambre de l'instruction de Nîmes a décidé il y a quelques jours de renvoyer un homme devant la cour d'assises pour "meurtre" et non pas pour "assassinat". Pourtant le tireur et meurtrier présumé de Hafid Kebdani était mis en examen depuis maintenant trois ans pour des faits d'assassinat.
Le tireur répète depuis le début de l'instruction "qu'il n'a jamais prémédité le décès de la victime, il le clame depuis trois ans. Ils étaient amis dans la vie jusqu'à ce drame", souligne le conseil du mis en cause, Maître Baptiste Scherrer, qui a réclamé et obtenu de la cour d'appel de Nîmes cette nouvelle qualification criminelle. Le mis en examen est également défendu par maître Isabelle Mimran.
Dans les faits, Lionel A est mis en examen pour avoir tiré et tué Hafid Kebdani après une altercation survenue dans un bar du quartier nîmois de Saint-Césaire, en juin 2019. La victime et son agresseur se connaissaient et Hafid Kebdani était en train de reprendre une discothèque à Port Camargue au moment de sa mort. Le tireur faisait parfois des travaux pour lui. Selon Maître Aoudia, l’avocate de la famille de la victime interrogée au moment du drame : « Cette histoire est survenue sur un fond de dette de 500 euros de l’un envers l’autre concernant des travaux effectués ». Une version qui restait à vérifier par les services d’enquête. Une autre partie de la famille de la victime est représentée par Me Hugo Ferri... "Pour moi la qualification criminelle ne change rien. C'est tout simplement une famille qui pleure un frère, un père, un proche... La famille est dans la souffrance et elle veut un procès", estime le pénaliste gardois.
Il faut rappeler que le mis en cause, présumé innocent à ce stade, risque 30 ans de réclusion criminelle pour un meurtre et la perpétuité pour "assassinat".
Pour rappel, après le tir fin juin 2019, Hafid Kebdani très grièvement blessé avait été pris en charge par les pompiers. Il avait été transporté vers le CHU de Nîmes, avant de décéder un peu plus tard dans la soirée. L’agresseur avait quitté les lieux pour se constituer prisonnier cinq jours plus tard. Un tireur qui reste en détention provisoire.