Il comparaissait pour "menace de mort", "rébellion", "outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique". Les faits se déroulent au quartier du Chemin Bas d'Avignon, le 17 novembre dernier. Des policiers sont en patrouille et essuient de nombreuses insultes. Ils parviennent à interpeller dans le groupe un jeune majeur et un mineur. "Mais comment peuvent-ils dire que c'est moi qui ai insulté au départ, on était tous masqués", avoue dans le box le prévenu déjà condamné pour des faits similaires et sanctionné pour un autre délit par le tribunal correctionnel en décembre dernier.

Un jeune qui après son interpellation a bien insulté les policiers "car j'étais énervé". Lors de l'arrestation difficile, il menace de mort une policière et sa famille en lui disant qu'il allait appeler ses copains de Marseille et de la région parisienne pour les égorger, elle et sa famille. 

"Certaines personnes ont décidé que l'on pouvait s'essuyer les pieds sur les policiers. Et, comment souvent, lorsque je défends les policiers, je ne me retrouve pas comme victime, mais comme accusé. C'est toujours la faute de la police", dénonce maître Jean-François Coral pour deux des trois policiers qui ont déposé plainte. 

"Des hommes et des femmes, des policiers qui ne font que leur travail et qui sont pris à partie gratuitement", estime le substitut du procureur qui réclame et obtient une peine de 4 mois de prison ferme contre le Nîmois. Le prévenu n'avait pas d'avocat et n'a rien ajouté pour sa défense.