Publié il y a 1 an - Mise à jour le 20.08.2023  - 2 min  - vu 687 fois

NÎMES Un nouvel incendie au centre de rétention administratif

Onze retenus ainsi qu'un policier ont été intoxiqués par les fumées inhalées.

Hier, samedi 19 août, vers 22 heures, le Centre de rétention administratif de Nîmes a subi une coupûre de courant. Dans un communiqué de presse, Alliance police nationale indique que, pour une raison encore indéterminée, le groupe électrogène n'a pas pris le relais, l'établissement est ainsi resté plongé dans le noir pendant plusieurs heures. "Rapidement les retenus présents, en profitent pour allumer des feux dans trois zones de vie vers 22h15. Comme nous ne cessons de le dénoncer, les effectifs de police, en nombre insuffisant pour intervenir en sécurité, ont tout de même réussi à isoler les retenus évitant le pire au péril de leur vie", précise le syndicat.

Onze retenus ont été évacués au centre hospitalier de Nîmes intoxiqués par les fumées inhalées. Un jeune policier adjoint a lui aussi été intoxiqué par les fumées.
Deux zones de vie et une chambre dans une autre sont hors service car incendiées. Des renforts du commissariat de police de Nîmes ( S.I, police secours) de la police municipale de Nîmes mais aussi des effectifs en repos du Centre de rétention sont venus prêter main forte à leur collègues. Des effectifs de Perpignan, l’officier de permanence de Sète, le commandant de la Direction interdépartementale de Montpellier et le secrétaire général du préfet du Gard étaient également sur place.

Alliance police nationale souligne "le grand courage ainsi que le très grand professionnalisme des policiers intervenants qui a permis d’éviter un drame" et demande "la fermeture totale des zones incendiées ainsi qu'un audit de sécurité complet et une amélioration des conditions de travail de nos collègues par un apport d’effectifs pérenne et des moyens dédiés". "La mise en place d’un protocole d’intervention des sapeurs-pompiers et la mise en œuvre d’exercices incendie communs avec les sapeurs-pompiers de façon régulière" sont également réclamées par le syndicat. "Alliance ne cesse d’alerter que les CRA sont devenus de véritables poudrières : des profils psychiatriques et des sortants de prison de plus en plus nombreux méritent une vraie prise en compte par l’administration des difficultés pour nos collègues de travailler dans ces lieux." Un incendie s'était déjà déclaré au centre de rétention administratif de Nîmes dans la nuit du 31 juillet au 1er août.

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