RODILHAN Un conducteur interpellé à 167 km/h sur la route de Beaucaire
Les chiffres de la mortalité routière ne sont pas bons dans le Gard. Les contrôles routiers vont donc s’intensifier. Tolérance zéro.
Opération spéciale ce jeudi après-midi. Postés près d’un rond-point de la route départementale de Beaucaire, au niveau de la commune de Rhodilhan, les gendarmes accompagnés du directeur de cabinet du préfet, Grégoire Pierre-Dessaux, ont procédé à plusieurs opérations de contrôle.
À peine installés, les premières interpellations commencent… Une mère de famille en large excès de vitesse sur cette route départementale limitée à 80 km est arrêtée. Avant elle, un homme avec une remorque. Quelques minutes plus tard, un excès de vitesse délictuel, soit supérieur à 50 km/h, est enregistré. Un quadragénaire à bord d’une berline allemande roule à 176 km/h, ramené plus tard à 167 km/h.
« Je suis dans la merde », commente l'homme à la silhouette fluette. C'est le cas de le dire. Ce conducteur au pantalon orange venait de quitter son travail à Gallargues. Il s’est arrêté sur la route prendre une bière, qu’il a bue dans sa voiture, en fonçant en direction de son domicile à Tarascon. Positif au test d’alcoolémie, il l’était également aux stupéfiants. « S’il est récidiviste, il va passer la soirée en garde à vue », commente le directeur de cabinet du préfet.
45 décès depuis le début de l'année
Au minimum, sa voiture sera saisie, ramenée à la fourrière à ses frais avec un retrait de permis. Dans le Gard, les chiffres de la sécurité routière ne sont pas bons. Sur les huit premiers mois de cette année 2024, 45 personnes sont mortes, soit une moyenne de 5,6 personnes par mois. « Un tiers des accidents est dû à la vitesse, ensuite vient l’alcool, les stupéfiants et les refus de priorité », déplore le commandant de l’escadron départemental de sécurité routière du Gard, Olivier Galon.
Un état-major composé de la préfecture et des parquets de Nîmes et d’Alès s'est réuni. Ils se sont entendus pour faire preuve de la plus grande fermeté. Depuis le début de l’année, 2 150 permis ont été retirés, dont 1 500 pour des conduites en état d’ivresse ou sous l’emprise de stupéfiants. « Le non-port de ceinture est également est un facteur d'accident, poursuit Olivier Galon, pourtant la ceinture à l’avant est obligatoire depuis 1973 et 1990 à l’arrière ».
En respectant la loi, des drames pourraient être évités. Des vies sauvées et des familles ne seraient pas brisées.