PLAN RHÔNE Un pas en avant de chaque côté

Comité syndical du Symadrem.
- Louise GalVendredi 7 février, lors du comité syndical du Symadrem, le syndicat mixte a voté une nouvelle délibération au sujet du plan Rhône. Il défend le maintien des travaux d'endiguement sur le Petit Rhône comme initialement prévu, mais accepte d'approfondir l'alternative dite Flash de l'État.
Le bras de fer entre le Symadrem et les services de l'État se poursuit au sujet du Plan Rhône. Mais suite à la forte mobilisation et à la solidarité des élus des Bouches-du-Rhône et du Gard, qui se sont notamment manifestées par le nouvel appel du Grand Delta, soutenu par 87 grands élus et parlementaires le 4 novembre dernier, et par le soutien apporté à 98,6 % par les communes, intercommunalités et le Conseil départemental du Gard à la motion du Symadrem, les services de l'État semblent faire un petit pas en leur faveur. En effet, ils ne demandent plus au Symadrem de retirer la demande d'autorisation environnementale déposée en avril 2022 et envisagent la mise à l'enquête publique du dossier dans sa globalité, comme demandé par les élus. "Ils ont aussi écrit qu'il y avait urgence à le faire en 2025", souligne Gilles Dumas.
"Les élus gardois autour de cette table, nous ne sommes pas du tout rassurés, tout n'est pas au vert. Parce que le doute persiste encore sur la rive droite jusqu'à Sylvéréal, cette digue n'est pas en bon état, elle peut rompre, ça peut mettre en difficulté près de 30 000 personnes", prévient tout de même Robert Crauste, maire du Grau-du-Roi et président de la Communauté de communes Terre de Camargue, lors du comité syndical du Symadrem de vendredi 7 février. L'État demande en effet toujours des alternatives au projet soumis par le Symadrem. Dans une nouvelle délibération du 7 février, votée à l'unanimité par les élus, le syndicat mixte demande donc toujours la réalisation des travaux de renforcement et de décorsetage des digues du Petit Rhône sur les 56 km telle que prévue dans sa demande initiale.
Le Symadrem propose toutefois "d'approfondir, pendant le déroulement de l'enquête publique, l'alternative dite Flash étudiée par l'Etat", souligne Pierre Raviol, président du syndicat. Un pas en avant qui comporte peu de risques pour le Symadrem, comme le souligne Gilles Dumas, le vice-président : "Nos services l'ont déjà étudiée 100 fois, même moi qui ne suis pas ingénieur, je vois qu'elle ne tient pas debout." Mais la prudence reste de mise. "Il est important de bien dire qu'on va approfondir pendant le déroulement de l'enquête publique, mais pas aux calendes grecques. Et ça, il faudra que cela soit respecté, il faut que l'État s'engage derrière en réponse. J'attends un engagement de l'État face à notre délibération qui démontre qu'on évolue par rapport à l'appel que nous avons lancé", insiste Robert Crauste.