L’INTERVIEW Damien Santos : le randonneur sauveterrois qui a tenté le tour du Mont Ventoux en 24h

Damien Santos a fait de la randonnée son nouveau terrain de jeu favori.
- E.RDu haut de ses 44 ans, Damiens Santos enchaîne les défis et se donne des objectifs plus stupéfiants les uns que les autres... jusqu’à faire le tour du Mont Ventoux. Interview d'un randonneur acharné.
Le sauveterrois s’était lancé un nouveau défi d’envergure : faire le tour du Mont Ventoux sans assistance, soit 83 ans, en 24 h ! Remis sur pieds, l’aventurier revient sur les coulisses de cette randonnée record, en exclusivité pour Objectif Gard.
Objectif Gard : Vous êtes un aventurier, un homme de défis, mais qui aime avant tout marcher, n’est-ce pas ?
Damien Santos : Oui, je suis un randonneur avant tout. J’ai traversé le Mercantour sur 220 km en 10 jours en autonomie. Je suis dans un club de randonneurs, le « Passion Treck » à Roquemaure, composé d’une vingtaine d’adhérents. La randonnée, c’est un plaisir et une passion. Malgré les dénivelés et le temps qui peuvent nous déranger, c’est quand même de l’évasion, du bien-être. Je suis détendu, on voit la nature à l’air libre.
En voulant faire le tour du Mont Ventoux, vous repoussez encore un peu plus vos limites…
Voilà c’est ça. Cela a démarré dans le Mercantour cet été, où j’ai dû passer une étape, car je n’avais plus d’eau ni de quoi dormir. Je me suis rendu compte que le corps s’adapte et que le mental joue énormément. Je me suis épaté même moi-même. Je me suis dit : « Il faut que tu arrives à aller encore un peu plus loin », et cette idée a émergé durant l’hiver. J’ai fait de la préparation physique, de la musculation, de l’entraînement pour être prêt. Dans mon sac, j’avais des noix de cajou et des repas pour me donner de l’énergie. Logiquement, je devais le faire en une fois sans m’arrêter.
Quel message voulez-vous faire passer à travers cette aventure ?
Je fais ce défi pour moi-même, pour me dépasser et voir de quoi je suis capable et transmettre ce message que : si on a envie, si on se motive au maximum, on peut y arriver. Au départ, je ne suis pas un grand sportif. J’ai connu la randonnée il y a seulement cinq ans. J’ai eu des opérations, j’ai failli perdre un œil après une infection. Cela ne m’a pas empêché d’y aller. On peut y arriver si on s’en donne les moyens. C’est cet aspect-là que je veux faire comprendre aux gens.
Finalement, vous n’êtes pas parvenu à faire les 24h de marche, qu’est-ce qui a pêché ?
Je n’ai pas pu finir à cause de deux grosses ampoules qui m’ont obligé à m’arrêter dans la nuit du vendredi 11 avril au samedi 12 avril à 5h du matin. J’ai quand même réussi à faire 50 km en 13h sans aucun problème. Ma condition physique était bonne. Je pense sincèrement que sans ce souci, le défi aurait été réalisé. À la fin, j’avais deux heures d’avance.
Votre déception n’est pas à la hauteur de votre motivation nous avons l’impression. Allez-vous retenter votre chance à l’avenir ?
Oui je vais travailler et régler ce problème et me relancerai dans ce défi pour le réaliser cette fois-ci, car ma détermination ne baissera pas malgré tout. Il faut toujours se dire que l’on s’est donné à 100 %.