FAIT DU SOIR L'hommage à Fanfonne Guillierme sous le soleil et l'amour des traditions
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La bénédiction des chevaux lors du 36e hommage à Fanfonne Guillierme devant l'Eglise Saint Saturnin d'Aimargues
- Corentin DimancheL'hommage, aussi grand que la dame de Camargue, a, pour la 36ᵉ fois, réuni aficionas et responsables politiques, démontrant le respect et l'amour illimité des Camarguais pour leurs traditions.
Une nouvelle fois, l'hommage à la "Dame de Camargue" s'est tenu le premier dimanche de mars, et une nouvelle fois, il a réuni des centaines d'aficionas. À l'image des couleurs azur et or de la manade de Fanfonne Guillierme, le ciel et le soleil auront été présents toute la journée, ce qui a permis aux festivités de se dérouler comme prévu à Aimargues.
S'est d'abord tenu un défilé des groupes folkloriques provençaux, puis la traditionnelle messe des Gardians teintée de provençal à l'église Saint-Saturnin d'Aimargues, ville de cœur de celle qui, "n'est pas seulement un nom, mais une légende, un symbole de nos libertés et traditions, selon Jean-Paul Franc, maire de la commune. Elle est la plus emblématique des dames de Camargue, elle était fière et libre, à l'image de la Camargue, elle en incarnait l'âme, son esprit l'habite", poursuit-il en sortie de messe face à la statue de "la gardienne de nos traditions".
Une "force indomptable" qui persiste encore aujourd'hui
Tandis que le président de la confédération gardianne, à l'orée de la journée des droits des femmes, a loué "une pionnière qui a prouvé que les compétences n'ont pas de genre", Sa Majesté la Reine d'Arles a, elle, salué la "force indomptable" qui a amené Antoinette Guillierme, de son vrai nom, à faire reconnaître le cheval de Camargue comme race pure par les Haras nationaux en 1968, mais aussi à remporter deux Bious d’or.
En présence aussi, entre autres, du préfet Jérôme Bonet, du sénateur Laurent Burgoa, du député Nicolas Meizonnet et d'une partie de la famille de demoiselle Fanfonne Guillierme, l'événement a aussi été marqué par la traditionnelle bénédiction des chevaux, ainsi que deux abrivados, dont une menée exclusivement pas des femmes, une roussataïo, un repas traditionnel et des courses camarguaises.
Cette célébration, qui lance traditionnellement la saison des manifestations taurines de la région, a ainsi été l'occasion pour les élus de rappeler leur attachement aux traditions locales : "Ceux qui veulent nous enlever nos traditions n'y arriveront pas, car, pour cela, ils devraient nous arracher le cœur", scande ainsi Nicolas Meizonnet, alors qu'il prépare une proposition de loi pour maintenir l'assurance des manadiers.