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Mise à jour le 07.02.2025 - Sacha Virga - 3 min - vu 201 fois
FAIT DU JOUR L'entreprise SIEREM construit son futur et celui de l'usinage
Katy Guyot et Henry Brin, conseillers régionaux, ont visité mi-janvier la société SIEREM.
- Sacha Virga
Créée en 1970, SIEREM pour Société industrielle d'études et de réalisation d'équipements mécaniques est un prestataire de service pour l'industrie, où sont fabriquées des pièces mécaniques dans l'usine de Vergèze.
Guillaume Schincariol et Sébastien Martin, tous deux gérants, ont repris l'entreprise il y a 15 ans, et développent leur structure principalement sur la région, dans un rayon de 200 kilomètres pour 80 % de leur chiffre d'affaires. « On a également un client dans le nord de la France et d'autres essentiellement en Pologne et en Corée du Sud, dans le cadre de partenariats que l'on a établis avec leur clientèle locale », précise Guillaume Schincariol.
Historiquement, SIEREM était spécialiste dans l'usinage des pièces mécaniques de maintenance, c'est-à-dire qui concernait l'entretien ou la réparation de pièces mécaniques pour l'industrie locale et pour des sites industriels. La société a donc de nombreux liens avec les sites entourant Vergèze, comme Perrier, Syngenta, Smurfit Kappa, les Salins du Midi ou encore Royal Canin. Ensuite, s'est développée une autre activité : l'usinage de pièces de production pour différents types de clients de différents secteurs : l'agroalimentaire, la pet-food, l'industrie aéronautique, le nucléaire ou encore l'industrie de véhicules spécifiques.
Visite de conseillers régionaux
Le 13 janvier dernier, les conseillers régionaux Katy Guyot et Henry Brin sont allés visiter l'entreprise SIEREM, pour découvrir le coeur de leur travail. La Région, qui accompagne le développement économique et l’emploi de son territoire, a récemment voté une aide de plus de 100 000 €, qui servira à construire le futur de la société et l'évolution de ses métiers. Une fraiseuse robotisée, capable de charger des pièces différentes et de les contrôler, va être installée au second trimestre 2025. Un travail qui correspond à toute une réflexion faite en amont depuis quelques années. « On a pour cela acquis du matériel particulier et on a beaucoup investi dans une transition numérique, avec la mise en place d'outils qui correspondent à un certain niveau pour l'entreprise d'investissement et qui allait préparer notre projet actuel d'îlot de fraisage robotisé », témoigne Nathalie Brès, responsable du développement de Sierem.
Une belle avancée technologique intégrant plusieurs aspects du métier : la demande et le besoin de clients, qui restent toujours au cœur de leurs préoccupations, mais aussi l'aspect humain. « Ça fait 15 ans qu'on a des difficultés pour recruter. On ne trouve pas d'usineurs, on ne trouve pas de tourneurs, on ne trouve pas de fraiseurs », déplore Guillaume. L'attractivité de ces métiers est en berne, dans un monde où les jeunes se tournent vers l'informatique et le digital. Un raisonnement qui donc poussé SIEREM à regarder ce qu'il se faisait chez les fabriquants, automaticiens et informaticiens.
Une quinzaine de salariés compose l'entreprise.
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Cette installation innovante intègre autour d'une machine d'usinage, un système robotisé permettant de charger et décharger la machine, un système de contrôle 3D avec un bras de mesure qui permet de contrôler ce que la machine a fabriqué, tout en autonomie, c'est-à-dire hors du temps de travail. Les opérateurs seront chargés de la configurer en journée, l'humain reste donc au cœur de ce processus. L'emploi sera en quelque sorte plus qualifié. « Il faut aussi comprendre que l'usineur junior, qui sort de l'école en 2025, n'est pas devant une machine mais devant un système informatique où il va faire de la programmation pour envoyer sur une machine. Dès l'école, on voit bien qu'il n'y a plus de machine dans le système, on a donc essayé d'anticiper cela », affirme Guillaume Schincariol.
Les dirigeants espèrent que cela permettra de produire avec une meilleure qualité, un meilleur rendement et avec moins de matière, en utilisant l'énergie la nuit, certainement le moment où les Français en ont le moins besoin. « Dans le processus d'usinage, on utilise des fluides de coupe qui permettent de lubrifier et de refroidir pendant l'opération d'usinage. Ils seront filtrés, on éliminera les particules métalliques. Tout ça va dans le bon sens », se félicite le chef d'entreprise.
1 150 m2 de bâti pour 3 500 m2 de de terrain.
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Projet de recrutement
Ce projet-là doit générer cinq recrutements sur trois ans, deux cette année, autant l'année prochaine, et un autre pour la dernière année. Parallèlement à ça, SIEREM travaille avec les écoles sur un système d'apprentissage et a tissé des liens assez privilégiés avec le lycée de La Salle à Alès, avec l'IUT de Nîmes, avec le CFAI de Bayargues, avec le lycée Jean-Mermoz de Montpellier et le lycée Clément-Ader à Samatan, référent pour l'usinage en Occitanie.
La société a identifié plusieurs axes de progression : diversifier son portefeuille client et s'étendre au milieu du nucléaire, considéré comme un secteur à réel potentiel pour l'entreprise. Le domaine du médical, les technologies et l'environnement au sens large sont aussi ciblés. D'ici quelques années, la robotisation de leur îlot de tournage est également envisagée.