Afin de renforcer la surveillance et la gestion des risques liés aux chenilles processionnaires, une nouvelle plateforme de signalement est déployée à l’échelle nationale. La plateforme était en test dans deux régions en 2024. Maintenant ça y est, la plateforme de signalement des chenilles processionnaires est accessible à l’ensemble du territoire national.

Ces insectes urticants, dont la prolifération constitue une nuisance pour la santé humaine et animale, nécessitent une vigilance accrue. La plateforme de signalement, accessible à l’adresse signalement-chenilles-processionnaires.atlasante.fr, permet aux citoyens, collectivités et professionnels de déclarer la présence de chenilles processionnaires en la géolocalisant.

Développé par Atlasanté, à l’instar de la plateforme de signalement ambroisie, cet outil a pour vocation de répondre aux enjeux sanitaires liés à la prolifération des Processionnaires du pin et du chêne. Il est disponible sur le web et sur mobile (Android, iPhone).

Grâce à ces données centralisées sur une cartographie interactive, les autorités compétentes peuvent mieux anticiper les risques et adapter les mesures de prévention et de gestion à mettre en place le cas échéant. La plateforme recueille deux types de signalement. Les cas de contacts symptomatiques concernant la santé humaine et animale et la présence de chenilles ou de nids. Tout un chacun peut réaliser des signalements.

Les premiers signalements visent à réaliser un suivi des cas symptomatiques chez les humains et les animaux et donc d’améliorer les connaissances de l’impact des chenilles sur la santé. Les signalements de nids ou de chenilles permettront quant à eux d’améliorer le suivi, la connaissance et la gestion de ces insectes.

L’objectif est qu’à termes, chaque signalement soit analysé par un référent local, qui évalue l’importance et la priorité d’une intervention. Selon les cas, la destruction d’un nid peut être nécessaire pour limiter les risques sanitaires, tandis que dans d’autres situations, une action préventive ou l’absence d’intervention sera privilégiée.

Les signalements jouent également un rôle essentiel dans l’amélioration des connaissances scientifiques et de la surveillance. Ils permettent notamment d’affiner les cartographies l’aire de répartition des populations de chenilles processionnaires, d’étudier leur dynamique et leur évolution, et de mieux comprendre l’impact des changements climatiques sur leur propagation.

Après un signalement de présence de chenilles ou de nids, deux cas de figure peuvent se présenter : la mise en place d’actions proportionnées (destruction, communication…) en cas de risque avéré pour la santé humaine ou animale, ou bien la décision de ne pas agir.

En effet, les chenilles processionnaires sont des espèces autochtones, intégrées à nos écosystèmes. Il ne s’agit donc pas de chercher à les éradiquer mais plutôt de gérer leur présence de manière équilibrée. Un signalement ne conduit donc pas systématiquement à une action de gestion. Dans tous les cas, le signalement permettra de surveiller et suivre la répartition de l’espèce à l’échelle locale et nationale.