LÉGISLATIVES 6e circonscription : Laurence Gardet retente sa chance pour le RN
« Elle n'est pas inconnue des électeurs de la 6e circonscription », avance le référent départemental du Rassemblement national Yoann Gillet au moment de présenter sa candidate ce samedi matin à Uzès.
En effet, Laurence Gardet, commerçante nîmoise de 53 ans, élue d’opposition à la ville de Nîmes, à Nîmes Métropole et à la Région, était déjà candidate pour le parti qu’on appelait encore le Front national en 2017 sur cette même sixième circonscription. À l’époque, elle avait été sèchement battue par le MoDem Philippe Berta au second tour, avec 39,6 % des voix.
Mais cette fois, ce sera différent, promet Yoann Gillet. « Les résultats des dernières élections montrent que notre implantation fonctionne, qu’il y a une réelle dynamique », veut-il croire. La candidate argue des « dix points de plus (de la candidate RN à la présidentielle Marine Le Pen, ndlr) dans chaque commune de la circonscription par rapport aux législatives de 2017. » Bref, « nous pouvons largement l’emporter », martèle Yoann Gillet. Au second tour de la dernière présidentielle, la 6e circonscription a cependant mis Emmanuel Macron en tête avec 52,3 % des suffrages.
L’emporter, mais pour quoi faire ? « Le pouvoir d’achat, l’insécurité, j’habite Nîmes et il y a un gros souci sur cette circonscription », dit Laurence Gardet. Certes, mais encore ? « Et pour faire barrage à Emmanuel Macron, défendre le pouvoir d’achat, contre la retraite à 65 ans », reprend-t-elle. En deux mots, « défendre le programme de Marine Le Pen et surtout faire barrage à Emmanuel Macron », résume la candidate.
Et à la gauche : le RN est convaincu qu’il sera en duel face au candidat de la NUPES Nicolas Cadène sur cette circonscription. « Les gens de la circonscription auront soit la candidate de Marine Le Pen, soit un représentant de l’extrême-gauche, c’est un choix très clair », affirme Yoann Gillet, qui se dit « convaincu que les habitants de cette circonscription ne laisseront en aucun cas l’extrême-gauche remporter cette élection. »
Quant à Philippe Berta, déjà enterré par le RN, il doit avoir les oreilles qui sifflent. Laurence Gardet le décrit comme un député « qu’on n’a jamais vu », « un député fantôme », un élu « qui n’a aucun bilan », et affirme que si elle est élue, elle sera « à l’écoute des habitants pour faire remonter les problématiques du territoire. »
Dans la même veine, sa campagne sera faite « de terrain tous les jours à la rencontre des habitants pour écouter ce qu’ils ont à me dire, dit la candidate. C’est la meilleure campagne, c’est ce que Marine Le Pen a fait. »
Thierry ALLARD