NÎMES Malgré tout… Une ZFE-m pour débuter l’année
La Ville est dans l’obligation de créer une zone à faibles émissions.
La qualité de l'air est un enjeu national très fort en termes d’environnement et de santé publique. La pollution de l’air est en effet responsable selon l’agence nationale de santé publique « Santé Publique France » de 40 000 décès chaque année.
Dans un autre temps, il s’est agi de créer une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) sur le territoire communal de la Ville de Nîmes à compter du 31 décembre prochain.
Une ZFE-m est un périmètre à l’intérieur duquel la circulation de certaines catégories de véhicules est interdite en fonction de leur émission de polluants atmosphériques, suivant la classification établie par les vignettes Crit’Air, dans l’objectif d’améliorer la qualité de l’air et de protéger la santé des habitants.
Nîmes au même titre que les autres grandes villes de France et d'Europe n'est pas épargnée par la pollution, notamment due au trafic routier. Le trafic routier est responsable de 82 % des émissions d'oxydes d'azote (NOx), ce qui en fait le principal contributeur. Il est également le premier vecteur de gaz à effet de serre sur le territoire pour 52 % des émissions totales, et enfin, il représente plus d'un tiers des émissions de particules en suspension (PM10) et particules fines (PM2.5) dans l'air.
Face à ces constats dressés sur l’ensemble du territoire national, la loi « climat et résilience », impose la mise en œuvre d'une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) dans toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants du territoire métropolitain.
La mise en œuvre d’une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) à Nîmes est imposée par la loi « climat et résilience » avant le 31 décembre 2024, et doit couvrir 50 % de l’EPCI le plus important compris dans l’agglomération visée par l’arrêté du 22 décembre 2021, soit 89.000 habitants.
Ainsi, le périmètre proposé pour la ZFE-m de Nîmes correspond à l’intégralité du territoire communal de la Ville de Nîmes.
Toutefois, afin de conserver une continuité des itinéraires de transit hors ZFE-m mais aussi de permettre l’accessibilité à l’hôpital Carémeau d’une part, et aux zones d’activités économiques d’autres part, il est prévu des itinéraires dérogatoires à l’intérieur du périmètre de la ZFE.
Il s’agit du réseau autoroutier (A9 / A54), des routes nationales (RN106 vers Alès, RN113 vers Montpellier), et des routes départementales qui se connectent au réseau structurant.
La Ville de Nîmes souhaite néanmoins que la vitesse sur les autoroutes A9 et A54 en traversée de son territoire soit abaissée de 130 à 110 km/h, participant ainsi à une réduction des émissions de polluants dus au trafic routier, notamment générés par le trafic de transit national et international, auxquels sont exposés les Nîmois.
La Ville de Nîmes saisira en ce sens les services de l’État dans le cadre de la mise en œuvre de sa zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m).
L’agglomération de Nîmes fait partie des territoires de vigilance qui doivent a minima interdire la circulation des véhicules non-classés à compter du 1er janvier 2025.
Ainsi, les véhicules visés par la ZFE-m sont tous les véhicules légers, utilitaires légers, poids lourds et deux-roues motorisés non-classés, soit environ 3 % du parc de véhicules roulants de Nîmes qui se composait de 92 500 véhicules environ en 2023. Il n’est pas prévu de calendrier progressif des mesures de restriction.
En plus des exceptions nationales prévues par la loi, une dérogation locale sera mise en place pour les « petits rouleurs », c’est-à-dire pour les véhicules circulant moins de 8 000 kilomètres par an.
La zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) sera mise en œuvre de manière permanente, 24h sur 24 et 7 jours sur 7. La signalétique réglementaire sera installée aux entrées et sorties de ville ou aux points d’entrée et sortie de la ZFE-m.