32 lycéens hongrois ont découvert la ville de Nîmes et ses alentours lors d'une semaine d'échange, du 5 au 12 octobre, avec une classe de l'Institut d'Alzon. Arrivée en avion de l'aéroport de Marseille et accompagnés par deux intervenants, cette classe, qui bénéficie d'un enseignement soutenu en français, a pu découvrir la vie locale tout en étant hébergée dans la famille de leur correspondant. Un échange scolaire entre le Kölcsey Ferenc Gimnazium et l'Institut d'Alzon qui existe déjà depuis deux ans, ayant permis de développer des synergies pédagogiques, en faisant découvrir aux jeunes Français et Hongrois des spécificités des pays les accueillant.

"On partageait des valeurs pédagogiques, cette volonté de transmettre à nos élèves du contenu et une ouverture d'esprit. On croit chacun très fortement à cet aspect européen de l'éducation", explique Stéphane Grandsire, accompagnant les élèves hongrois et expatrié français en Hongrie depuis 25 ans. Le lycée de Budapest possède également des liens très forts avec des établissements en Slovaquie, en Pologne, en Roumanie, en Serbie mais également dans d'autres établissements français. "Mais d'Alzon a une place particulière dans mon lycée", sourit Stéphane. 

François Dufour, directeur-adjoint du lycée d'Alzon, était ravi de cet échange scolaire : "Cette semaine s'est très bien passée, on a eu un travail préparatoire avec la seconde 6. Les jeunes Hhongrois ont pu découvrir toute la spécificité de notre territoire, jusqu'à notre littoral au Grau-du-Roi. Lorsque nous sommes partis au lycée Kölcsey avec Monsieur Lachaud, nous avons constaté que cette classe apprenait notre langue à raison de 20h par semaine", explique-t-il. Histoire, sociologie, littérature... ces élèves peuvent atteindre rapidement un niveau B1 voire B2. 

Le profil de ces 32 jeunes Hongrois est assez différent. Certains n'avaient jamais pris l'avion, d'autres n'avaient jamais posé le pied sur le sol français. Ils ont toutefois pu souligner quelques différences entre les deux nations : "La cantine est meilleure en France qu'en Hongrie", s'exprime une jeune lycéenne. "Je préfère la culture en Hongrie parce que c'est le pays où je suis née", raconte une autre. "C'est une culture différente, c'est un peu difficile les premiers jours mais les gens sont gentils", dévoile une troisième. Chacun a pu faire quelques expériences culinaires, comme par exemple goûter des huîtres, des crêpes salées ou des tartes au poisson.

François Dufour et Yvan Lachaud travaillent désormais sur un projet de grande envergure et innovant sur le territoire français : la création d'une section Europe. "On aimerait faire ça en trois ans : un échange à Budapest en seconde, un échange en Allemagne en première et un autre en Pologne ou en République Tchèque en terminale", dévoile François Dufour.