Il s’agit du plus grand événement au monde pour la filière des vins bio dont la France est aujourd’hui la première puissance avec 171 265 hectares de vignes en bio ou en conversion et un chiffre d’affaires qui, en s’élevant à 1,569 milliard d’euros en 2023, a quasiment triplé en dix ans.

« La filière des vins bio évolue aujourd’hui dans un monde compliqué, marqué par la déconsommation de vin, les difficultés qui touchent l’agriculture biologique en France et un contexte économique et géopolitique incertain. Paradoxalement, la demande en vin bio ne faiblit ni en France ni à l’export. Mais cette demande doit être soutenue afin de faciliter l’absorption par les marchés des volumes issus de la dynamique de conversion de ces dernières années et d’encourager la poursuite de la transition vers l’agriculture biologique, qui est un levier de la transition écologique. Millésime Bio s’inscrit dans ce double objectif en valorisant l’offre de vins bio auprès de la cible stratégique des grands acheteurs, qui sont nos premiers ambassadeurs auprès des consommateurs, notre cible finale », note le président de SudVinBio, Nicolas Richarme.

La trente-deuxième édition de Millésime Bio, le plus grand salon au monde pour les vins et alcools bio, vient de fermer ses portes après trois journées intenses, ponctuées de dégustations et de rencontres entre producteurs, metteurs en marché et acheteurs professionnels. Avec 9 500 visites en trois jours, le salon montpelliérain confirme son statut de place de marché incontournable pour une filière en croissance, mais qui est aujourd’hui confrontée à une série de défis majeurs, parmi lesquels les tensions sur le pouvoir d’achat et les incertitudes géopolitiques.

La présence d’un visitorat ultra-qualifié, constitué de cavistes, de sommeliers, de grossistes, d’importateurs et d’acheteurs spécialisés en provenance d’une cinquantaine de pays à travers le monde, a permis de rassurer quant à la dynamique de la demande internationale, notamment pour les exposants français attirés par l’export.

Avec 1 500 exposants, 16 nationalités représentées et 20 % de la clientèle qui était étrangère, le salon a rempli de jolis objectifs. Pour Jeanne Fabre, présidente de la commission Millésime Bio : « Cette nouvelle édition de Millésime Bio a permis de démontrer ses capacités de résilience avec un visitorat à la fois fidèle et stable, mais aussi très qualifié, ce qui correspond aux attentes de nos exposants. C’est là qu’on voit tout le bénéfice d’un salon comme le nôtre, organisé par des vignerons pour des vignerons. Dans le détail de la fréquentation, on retrouve 80 % de professionnels français et 20 % d'étrangers, dont beaucoup issus d’Europe du Nord, du Canada et même, malgré la menace d’une nouvelle taxe Trump, des États-Unis. En effet, ce sont des marchés où le bio a aujourd’hui le vent en poupe. »

Le palmarès de la deuxième édition du concours « La biodiversité, c’est mon domaine », a été dévoilé au cours de Millésime Bio. Lancé l’an passé, ce nouveau concours vise à mettre en valeur les efforts des vignerons bio pour renforcer la résilience des écosystèmes viticoles.

En 2025, les organisateurs ont tenu à valoriser les multiples bénéfices de l’arbre en milieu viticole : création d’un environnement favorable à l’accueil de la faune auxiliaire, apport de matière organique dans les sols, développement de micro-climats parcellaires…

Lors du concours, les médailles d’or sont allées à la Famille Fabre (Languedoc), au Domaine Paul Meunier (Roussillon) et à Terres Vivantes (Beaujolais). Les médailles d’argent à Carrière Pradal Domaine de la Massole (Languedoc), au Domaine de Roquenégade (Languedoc) et au Domaine Esprit (Vallée du Rhône). Les médailles de bronze ont été données au Château Anthonic (Bordeaux) et Château La Dournie (Languedoc).