Publié il y a 3 h - Mise à jour le 31.01.2025 - Propos recueillis par Coralie Mollaret - 3 min  - vu 227 fois

L’INTERVIEW Michèle Tabarot, cadre LR : « Quand Franck Proust sera candidat, je le soutiendrai »

Ce jeudi étaient organisés les vœux de la fédération LR du Gard

Ce jeudi étaient organisés les vœux de la fédération LR du Gard

- CM

Députée des Alpes-Maritimes et surtout présidente de la Commission nationale d'investiture des Républicains, Michèle Tabarot était à Nîmes pour les vœux de la fédération gardoise. L'occasion pour elle d'afficher franchement son soutien à Franck Proust, président de Nîmes métropole, pour les prochaines municipales de Nîmes.

Objectif Gard : Quels rapports entretenez-vous avec Nîmes ?

Michèle Tabarot : C’est une ville que j’apprécie beaucoup. J’y suis venue à de nombreuses reprises et je me réjouis de voir la transformation qu’elle a connue. Ce soir, je suis particulièrement heureuse d’être aux côtés de mon ami Franck Proust.

Qu’avez-vous dit aux militants LR ?

Michèle Tabarot : J’ai rappelé ce que nous avons traversé ces derniers mois, notamment la dissolution du parti et le départ de notre président (Éric Ciotti, NDLR). La situation a été particulièrement inédite à la veille des élections législatives. Mais nous sommes restés unis. Aujourd’hui, c’est ensemble, avec Annie Genevard, François-Xavier Bellamy et Daniel Fasquelle que nous avons repris les rênes. Nous avons confié une mission à Laurent Wauquiez : celle de faire le tour des fédérations,  rencontrer les militants, afin de moderniser nos instances et de travailler sur notre corpus idéologique.

Qu’en est-il de la situation avec Éric Ciotti ? 

Oh, le divorce est consommé ! Dans le cadre des échanges avec Laurent Wauquiez, nous avons décidé de ne pas nous attaquer en justice mutuellement. Chez nous, cela a laissé des traces, avec des conséquences financières, car nous avons perdu des députés. 

Ces derniers mois ont aussi été marqués par le retour des Républicains au Gouvernement...

Michèle Tabarot : C’est vrai. Nous l’avons fait dans un esprit de responsabilité, d’abord avec le Premier ministre Michel Barnier, et maintenant avec François Bayrou. La France a besoin d’un budget et de stabilité. Notre objectif est clair : redresser la France, tout en étant fort sur le régalien. C'est l'essence de notre famille politique. Finalement, il y a toujours une issue positive dans les situations les plus compliquées.

Quel regard portez-vous sur François Bayrou, controversé dans votre parti pour son soutien à François Hollande à la Présidentielle de 2012 ?

Michèle Tabarot : C’est forcément plus complexe qu’avec Michel Barnier, qui, lui, faisait partie de notre famille politique et n’a jamais changé de ligne. Mais encore une fois, nous agissons dans un esprit de responsabilité. La censure a coûté 12 milliards d’euros à la France. Aujourd’hui, les taux d’intérêt des emprunts que contracte la France sont similaires à ceux de la Grèce… La machine est désormais dangereusement à l’arrêt.

« Nous aurons été le parti de la responsabilité » 

Quelles concessions les LR ont arraché à François Bayrou ? 

On a rappelé un certain nombre d’objectifs et, nous avons obtenu certaines avancées. Nous avons reçu des engagements pour pouvoir s’attaquer aux dépenses de l’État. C’est notamment le cas de la réduction de 5 % sur les agences de l’État qui se sont démultipliées. Il y a de l’argent, ici, à récupérer… Nous avons également veillé à ce qu’il n’y ait pas de hausse d’impôt même si, nous ne sommes pas favorables à cette taxe exceptionnelle. 

Cette taxe avait été mise en place par Michel Barnier...

Michèle Tabarot : Oui, nous avions beaucoup échangé à ce sujet. Ensuite, il a présenté un budget en 15 jours. Il avait à cœur de montrer une véritable ligne de redressement des finances au niveau européen pour éviter une crise financière. Aujourd’hui, le texte est passé devant les sénateurs. Il va revenir à l’Assemblée. Il est probable qu’il y ait un 49.3 et, dans la foulée, une censure… Nous, en tout cas, nous aurons été le parti de la responsabilité. Ceux qui ont voté la censure sont des irresponsables.

« Je regarde l’intérêt de Nîmes et de l’Agglo »

Enfin, un mot sur les municipales à Nîmes. Le candidat et Premier adjoint, toujours membre des LR, Julien Plantier, s’est déclaré. Le président LR de Nîmes métropole, Franck Proust, ne l’a pas encore fait. Pour qui votre cœur balance ?

Michèle Tabarot : En dehors de l’amitié, qui est ancienne, et du fait que je sois très fidèle en amitié, je regarde avant tout l’intérêt de Nîmes et de l’Agglo. Franck Proust est quelqu’un qui sait rassembler, il a de l’expérience. Il a été maire par intérim, mais aussi élu local dans différentes collectivités, président de Nîmes métropole, sans oublier ses mandats de député européen. Il a l’expérience et la capacité d’aller pousser les portes des ministères. Alors, lorsqu’il se décidera, je le soutiendrai.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

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