DÉPARTEMENT Malgré les difficultés, le budget 2025 bouclé et adopté
Première séance de l’année au Conseil départemental du Gard, ce vendredi. Une séance consacrée au vote du budget 2025, chiffré à 1,2 Md€ dont 127 M€ d’investissement.
« Ce budget n’est pas une simple formalité », martèle la présidente socialiste Françoise Laurent-Perrigot, particulièrement à l'offensive ce vendredi. À 9 heures, les élus du Conseil départemental ont adopté, à la majorité (avec l’abstention de l’opposition), le budget 2025. Un mois plus tôt, lors du débat d’orientation budgétaire, le ton avait été donné : hausse des dépenses sociales et des dépenses de personnel, notamment contraintes par l’État. Problème : face à ces augmentations, les recettes ne suivent pas en raison du ralentissement du marché immobilier, à travers la taxe sur les transactions immobilières (DMTO).
Finalement, la majorité de Gauche du Département a prévu de dépenser 928 M€ en 2025, soit une hausse de 12 M€ par rapport à 2024. L’épargne brute est fixée à 49 M€, contre 52,7 M€ en 2023. Les investissements, eux, devraient avoisiner les 127 M€ sans les subventions des partenaires. Quant à l’endettement, le Département prévoit d’emprunter 99,7 M€, tout en remboursant 47,3 M€ sur l’année. À la manœuvre, Françoise Laurent-Perrigot insiste : « Nous avons réalisé près de 50 M€ d’économies. Malgré cet effet ciseau, nous avons réussi à mener tous les projets sur lesquels nous étions engagés. »
Du côté des groupes d’opposition, s’ils entendent que la période est difficile, ils ne comprennent pas forcément tous les choix. « Les contraintes imposées par l’État écrasent les budgets » souligne la présidente du Bon sens républicain, Valérie Meunier, qui demande toutefois : « Dans quels domaines allez-vous faire les coupes sombres ? Quelles actions seront reportées ? » Autre élément à faire tiquer l’élue de Droite : « Vous prévoyez des recettes des DMTO de 143 M€. C’est très optimiste… » Françoise Laurent Perrigot rétorque : « On annonce une relance immobilière qui s’est fait sentir pour la fin 2024. »
Des économies, mais où ?
Président du groupe UDI Centre et indépendants, Philippe Ribot pointe les dépenses « qui augmentent significativement ». Plusieurs « points sur le fonctionnement » interrogent l’édile : « 1,4 M€ supplémentaire sur les mineurs non accompagnés. On peut connaître la raison ? Là aussi, comment la baisse des dépenses vont impacter le territoire ? » Des questions qui, pour l’heure, n’ont pas encore trouvé leurs réponses. Il faudra attendre l’exécution du budget et les premières décisions modificatives qui arriveront en juin et en octobre.