C’est tout sourire qu’Yvan Lachaud, directeur de l’Institut Emmanuel d’Alzon, a présenté la nouvelle classe préparatoire aux grandes écoles intitulée MP2I : mathématiques, physique, informatique et ingénierie. Depuis ce jeudi, 48 places sont disponibles sur Parcours Sup pour les futurs bacheliers afin d'intégrer cette nouvelle formation à partir de septembre 2025.

« Depuis plusieurs années, nous avions une classe prépa ATS qui n’avait plus trop de raison d’être. Elle accueillait, en un an, des élèves qui avaient fait deux ans d’étude après le bac. On a suggéré de la fermer pour ouvrir à la place une classe MP2I. Passer d’un bac+2 à une école d’ingénieurs correspond à un besoin plus important », explique Yvan Lachaud. Et ainsi, permettre aux étudiants d’intégrer une classe prépa aux écoles d’ingénieurs sur deux ans dès le bac en poche. Lancée au niveau national depuis septembre 2021, on compte 39 classes MP2I en France dont cinq dans l’enseignement privé. Et jusqu’alors, aucune dans le Gard.

Former les ingénieurs en informatique

« Cela n’a pas été simple. Il a fallu un an de discussion avec le rectorat. On peut s’enorgueillir de ce lancement. Ainsi, les étudiants locaux n’auront plus à partir à Montpellier ou Toulouse », complète Yvan Lachaud. D’Alzon va donc accueillir la troisième CPGE de ce type sur l’Occitanie. Une formation vouée à préparer des carrières d’ingénieurs en informatique et en sécurisation des systèmes. Avec un accent mis sur les technologies d’avenir dont l’intelligence artificielle qui se démocratise de plus en plus. « Elle est souvent présentée comme porteuse d’une multitude d’opportunités, mais elle peut être aussi une menace avec des risques éthiques et juridiques importants », détaille Virginie Cote, directrice adjointe de l’enseignement supérieur.

Cette classe prépa permet ensuite aux étudiants de se présenter aux concours, notamment de trois grandes écoles d’ingénieurs : Centrale-Supélec, INSA et Mines-Ponts. Avec cette ouverture, d’Alzon porte à 13 son nombre de CPGE. L’institut va encore se développer en 2025. Pour accueillir un nombre toujours plus important d’étudiants, 15 studios supplémentaires vont voir le jour en septembre sur la résidence de la Reinette. Des habitats partagés avec cuisine collective destinés également aux apprentis qui ne sont présents que quelques jours par mois à Nîmes. Ce qui représente un investissement de 600 000 euros.

Une crèche à Vestric et agrandissement au Grau-du-Roi

Le 11 février, Yvan Lachaud inaugurera un tout nouveau bâtiment sur le site de Vestric avec 11 nouvelles salles de classe et un foyer. Un équipement dédié au CFA et au collège pour remplacer les bungalows. Le directeur en profitera aussi pour annoncer la construction d’une crèche, en partenariat avec la CAF, de 60 berceaux. Durant les vacances de février, le centre de loisirs, implanté dans les anciens locaux réhabilités de l’Œuvre Argaud, accueillera une quarantaine d’enfants dans un premier temps. Des travaux qui représentent un coût situé autour de 900 000 euros.

Les travaux d’extension du site du Grau-du-Roi ont démarré avec 13 salles de classe qui sortiront de terre en janvier 2026 pour accueillir les élèves de maternelle, primaire et du collège. À Nîmes, un projet important doit aussi voir le jour en 2026. L’institut vient d’obtenir un permis de construire sur une parcelle de 2 500 m2 acquise face au collège. Il est prévu d’y bâtir 21 salles de classe et un amphithéâtre pour développer encore l’enseignement supérieur. "C’est la continuité du campus", résume Virginie Cote. Sans oublier aussi, les projets menés par d’Alzon à l’étranger comme au Rwanda avec l’ouverture d’une nouvelle école prévue au mois de mars.