En ce début de semaine, avaient lieu les traditionnels voeux aux personnels de la ville d’Alès et de son agglomération. À cette occasion, des feuilles avec un grand merci et un coeur rouge ont été distribuées dès l’entrée à l’ensemble du public, offrant ainsi une jolie photo (ci-dessus) censée démontrer l’union et la reconnaissance qui règnent sur ce territoire. Il n’est évidemment pas question de remettre en cause l’attachement des salariés de la ville ou de l’agglo envers leur employeur, mais les mercis ne sont-ils pas plus beaux, plus valorisants encore, quand ils sont spontanés ? Et si jamais parmi le personnel, comme cela arrive dans toutes les entreprises et collectivités de France, certains n’avaient pas vraiment « le coeur » à remercier leur employeur, pouvaient-ils vraiment se permettre de refuser de brandir publiquement cette pancarte ? Délicat… Mais en regardant de plus près une photo postée sur la page Facebook du président de l’Agglo, Christophe Rivenq, on trouve toutefois quelques protestataires pour qui cette invitation au merci relevait du crève coeur. Mais eux, essentiellement des élus d’opposition, pouvaient se permettre et ne paieront probablement pas cet affront au prix fort. D’ailleurs, même sans dire merci et sans avoir besoin de lever les bras pour la photo, l’assemblée a été très émue par ce qui était certainement le dernier discours de Max Roustan lors de cette traditionnelle cérémonie. Envahi par l’émotion, il a dû s'interrompre quelques instants. La gorge nouée. Et ça, c’était spontané et sincère. Ça venait du fond du coeur. Mieux que n'importe quel coup de com'.