GARD Quelles actions de la Région en 2025 ?
Entre la baisse des aides de l’État et la hausse du chômage, l’année 2025 ne démarre pas sous les meilleurs auspices. Les élus régionaux gardois ont décliné leurs mesures pour y faire face.
Ce vendredi, trois élus régionaux du Gard ont tenu une conférence de presse dans les locaux de la Banque alimentaire. Une initiative visant à marquer leur solidarité après l'incendie des camions de l'association en décembre. À l’instar d’autres collectivités, la Région a débloqué d’urgence 50 000 € pour réparer les dégâts causés par ce sinistre. Les élus gardois, Jean-Luc Gibelin, Jalil Benabdillah et Katy Guyot, ont ensuite abordé le budget 2025, voté le 13 février dernier.
Budget 2025 : une perte de 187 M€
Un exercice complexe pour lequel la présidente PS Carole Delga et sa majorité ont dû se creuser la tête. Le contexte national est difficile : en plus de l’instabilité gouvernementale, 2025 sera marquée par une baisse des aides de l’État. Selon les prévisions, Carole Delga estime que la Région pourrait perdre 187 millions d’euros. Sachant qu’en 2024, le budget avait été évalué à 3,5 milliards d'euros, dont 1,2 Mds € en investissements.
La Région va donc devoir faire des économies et « ne compensera plus les désengagements de l’État sur des projets concernant la mobilité et la rénovation de l’habitat. » En revanche, le Conseil régional a fixé cinq grandes priorités, dont la santé, compétence pourtant facultative. Dans le Gard, 16 projets immobiliers ont été soutenus pour un montant de 1,85 M€. Avec le dispositif « Ma santé, ma Région », quatre centres de santé ont notamment été financés, employant 13 professionnels à Saint-Gilles, Le Vigan, Saint-Hilaire et Lussan.
La Région face à la hausse du chômage
Le développement économique est l’une des compétences phares de la Région. Une compétence d’autant plus importante que les chiffres du chômage sont en hausse : plus 4 % au dernier trimestre 2024. Dans le Gard, en octobre, la collectivité a enregistré sur un an 683 défaillances d’entreprises dans des secteurs comme la vente de détail, la construction, l’immobilier et la chimie. « Depuis 2017, l’action de la Région a permis de mobiliser près de 4 Mds € pour l’économie, dont 1,7 Mds € d’aides directes aux entreprises », soulignent les élus régionaux.
L’agriculture reste un secteur clef avec 165 000 actifs. « Depuis 2016, la Région a plus que doublé son budget pour ce secteur », affirment les élus. Et de mentionner : « l’enveloppe dédiée au soutien à l’investissement dans les exploitations agricoles a été augmentée de plus de 80 %. » Enfin, concernant les mobilités, autre compétence phare de la Région, la présidente Carole Delga n’entend pas stopper sa politique. Sur la rive droite du Rhône, l’objectif est d'ouvrir six nouvelles gares d’ici 2028.
L’offre de trains Lio se développe avec la création d’un aller-retour quotidien Nîmes/Alès du lundi au vendredi, soit 10 trains par semaine. Un aller-retour, le midi en semaine, entre Nîmes et Vauvert verra également le jour. Enfin, la Région se positionne aussi en tant que partenaire privilégié pour les projets portés par d’autres collectivités : la cuisine centrale intercommunale à Vauvert, bénéficiera d’une nouvelle aide de 400 000 € en 2025, ou encore les 9,7 M€ alloués à la rénovation du site universitaire d’Hoche à Nîmes.