Publié il y a 3 h - Mise à jour le 31.01.2025 - Norman Jardin - 3 min  - vu 627 fois

FAIT DU JOUR Nîmes Olympique, l’emporter coûte que coûte

Victoire impérative pour les Nîmois qui reçoivent Valenciennes

- Photo : Anthony Maurin.

En manque de victoires, les Crocodiles sont relégables depuis la défaite à Châteauroux la semaine dernière. Faute de moyens, aucune recrue n’est encore venue renforcer un effectif nîmois en grande difficulté. Le salut viendra donc de l’intérieur et ce soir face à Valenciennes, seule la victoire sera belle.

L’agression dont a été victime le groupe des Gladiators présent à Châteauroux la semaine dernière a repoussé au second plan la catastrophique défaite des Crocodiles au stade Gaston-Petit. La troisième défaite consécutive du NO le plonge, pour la première fois de la saison, dans la zone des relégables en National 2. Voilà un classement bien loin de celui que les supporters espéraient avant la saison. La dynamique est négative, puisque les coéquipiers de Formose Mendy n’ont plus gagné depuis le 23 octobre dernier et un succès prometteur face à Boulogne-sur-Mer (2-0).

Sébastien Larcier : « Tant que le message passe, il n'y a pas de raison de couper des têtes »

Depuis, l’espoir a laissé la place à l’inquiétude. L’élimination en Coupe de France à Beaucaire (3-2), avec une équipe nîmoise fortement remaniée, a été le début d’une spirale infernale de huit matchs sans victoire, avec deux nuls et six défaites. Ce type de résultat fragilise, habituellement, l’entraîneur. Mais Nîmes Olympique a décidé de persévérer avec Adil Hermach. Ce dernier sait bien que sa position est par définition précaire : « Vous connaissez un entraîneur qui n’est pas menacé ? », répond régulièrement le technicien. « Tant que le message passe, il n'y a pas de raison de couper des têtes. Mais il faut vite prendre des points », soulignait Sébastien Larcier, le directeur-sportif, à l’issue de la défaite à Aubagne (2-0).

Ce jeudi, en conférence de presse, l’entraîneur nîmois a évoqué sa situation : « Si je suis là, c’est parce que Sébastien Larcier et le président pensent que je suis capable de sauver le club. Je reste confiant, sinon je partirai de moi-même. » Le passé récent de Nîmes Olympique, avec le remplacement de Nicolas Usaï pour Frédéric Bompard, a montré que le changement d’entraîneur n’est pas une solution efficace à tous les coups. L’autre levier, couramment utilisé pour éviter une relégation, est de recruter des joueurs susceptibles de devenir les sauveurs d’une saison.

Le club aux poches vides 

Là encore, Nîmes Olympique se démarque en étant, pour l’instant, le seul club bas du classement du National à n’avoir pas engagé de nouvelles recrues. Faute de moyens, car aucun Crocodile n’a quitté le club, ce qui aurait allégé la masse salariale et offert une petite fenêtre de tir pour attirer le butteur tant recherché. L'enveloppe dédiée au recrutement est vide malgré les trois millions qui doivent revenir au NO (au titre de club formateur) avec le récent transfert de Kevin Denkey du cercle de Bruges à Cincinnati (USA). Mais il n’est pas trop tard, puisque le mercato hivernal se termine officiellement lundi à 23h.

Adil Hermach et Sébastien Larcier doivent rapidement trouver des solutions. • Photo : Anthony Maurin.

Alors, Nîmes doit trouver des solutions sans rien changer. Cela passe d’abord oralement, avec lundi dernier une longue discussion au centre d’entraînement de la Bastide. Entre quatre murs, les Nîmois se sont dit des choses : « Ça fait du bien de savoir ce que pensent les joueurs. Ce n’était pas une réunion de crise. Dès la première prise de parole, un joueur a mis tout le monde d’accord. Tout le monde est affecté. Mais tu peux faire toutes les réunions que tu veux, ce qui rapproche les joueurs, ce sont les victoires », estime Adil Hermach. Il reste aux Nîmois la mission de mettre tout le monde d'accord sur le terrain. Car si les mots s’envolent, les victoires restent.

Norman Jardin

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