MUNICIPALES Nîmes : François Séguy, l’Insoumis vraiment insoumis
Ancien élu nîmois, François Séguy avait refusé en 2020 la proposition de Vincent Bouget d'intégrer sa liste pour les Municipales. Les choses devraient être bien différentes en 2025.
« Avec Vincent, nous n'avons jamais cessé de travailler », assure François Séguy, 68 ans. Chauffeur de bus retraité, le Nîmois est adhérent du Parti de Gauche, l’une des composantes de La France Insoumise. Il a été élu à la Ville et à l'Agglo durant le mandat 2014-2020, une période au cours de laquelle il s’est engagé en faveur d’une gestion publique de l’eau et pour une régie publique des transports.
LFI et l'épisode Daniel Richard
En 2020, souvenez-vous, La France Insoumise, conduite par Karine Voinchet, a soutenu le candidat écologiste Daniel Richard, qui, dans l’entre-deux-tours, avait rallié le candidat centriste Yvan Lachaud. Cette orientation n’a jamais été du goût de François Séguy. Parallèlement, « Vincent Bouget m’avait proposé une place sur sa liste, mais je n’y suis pas allé. Je n’allais pas mettre de l’huile sur le feu », se souvient François Séguy. Engagé dans le mouvement associatif, cet acteur du territoire continue d'œuvrer à gauche en préparant les conseils municipaux et communautaires. « C’est quelqu’un d’une grande sincérité, qui a des valeurs très ancrées, d’une grande droiture. C’est aussi quelqu’un de travailleur, généreux et attentif aux autres », réagit Vincent Bouget, joint par nos soins.
Figure de la gauche nîmoise, François Séguy soutient naturellement Vincent Bouget pour les Municipales de 2026 : « Pour moi, c’est la gauche qui compte. On ne peut pas continuer comme ça, surtout quand je vois comment ça se passe au niveau national. Vincent Bouget a toujours été là, il connaît ses dossiers. C’est pour ça que je m’implique. » Ce soutien ne signifie toutefois pas que Vincent Bouget sera le candidat officiel de La France Insoumise. À Nîmes, certains partisans de la mouvance LFI expliquent que « la prise de position de François Séguy est personnelle. Il ne respecte pas l’agenda des Insoumis. »
Une réunion de préparation au scrutin a récemment été organisée, à Junas, par La France Insoumise. « Pour l’heure, on ne sait pas si notre stratégie sera autonome. Nous sommes un jeune mouvement. Nous avons la confiance des gens que certains responsables politiques n'ont plus », commente un membre de LFI. Si union il y a, le mouvement reste sur ses gardes : « Vu comment nous considère la présidente PS de la région Carole Delga, les socialistes pourraient, au dernier moment, demander notre départ de la liste, et on se retrouverait une main devant, une main derrière. »