Publié il y a 4 h - Mise à jour le 12.03.2025 - Propos recueillis par Coralie Mollaret - 2 min  - vu 511 fois

NÎMES L’adjoint à la sécurité Richard Schieven : « Une guerre entre élus de la même majorité est irresponsable »

Ancien membre du groupe Nîmes Avenir de Julien Plantier, l’adjoint à la sécurité a finalement rétropédalé. En restant dans le groupe de Franck Proust, il conserve sa délégation à la sécurité… Du moins, jusqu’à la fin du mandat.

Objectif Gard : Pourquoi avoir quitté le groupe de Julien Plantier ?

Richard Schieven : J’ai été reçu par le maire. En 2020, une seule personne m’a remis l’écharpe d’adjoint. C’est lui. Je me devais, vis-à-vis de la confiance qu’il m’a accordé, d'honorer le contrat moral et républicain. Il faut que ce mandat se termine du mieux possible, même si les conditions sont difficiles.

C’est donc par fidélité à Jean-Paul Fournier ?

Oui. En mars 2026, je me retire complètement. Pendant cinq ans, le poste d’adjoint à la sécurité m’a apporté une satisfaction incroyable. Cela a été une expérience inédite. On rencontre des personnages du plus haut niveau : des ministres, le président de la République, des sénateurs… J’ai 62 ans, cela fait 40 ans que je travaille. Dans 15 jours, je devrais devenir grand-père. Je pense qu’il est temps de raccrocher.

Vous étiez toutefois plus proche de Julien Plantier que de Franck Proust…

Alors, non, non, non. Vous savez, j’ai fêté mes 60 ans l’an dernier. Il y avait trois élus invités en plus du maire : Julien Plantier, Franck Proust et Frédéric Pastor. Ce qui m’a fait énormément de mal, c’est la position du maire. Je l’ai vu très affecté par la création de ce groupe, cela lui a fait mal au cœur… Il a ressenti cela comme une trahison. Pour moi, une guerre entre élus de la même majorité est irresponsable et inconcevable.

Ce mandat signe votre première expérience en politique. Qu’en retenez-vous ?

Une très belle expérience, incroyable. En fin d’année 2017, ce sont Julien Plantier et Frédéric Pastor qui sont venus me demander de les accompagner pendant la campagne. J’étais encore en activité à l’hôtel de police en tant que chef d’unité en investigation. Une fois à la retraite, je les ai suivis. L’idée était d’apporter mon expertise et de la modernité pour la sécurité publique. Nous avons tout de même impulsé pas mal de choses : à la fin du mandat, il y aura presque 200 policiers municipaux et 700 caméras.

Vous gérez toutefois des dossiers importants aujourd'hui comme l'insécurité à Pissevin. En vous retirant, n'avez-vous pas un sentiment d’inachevé ?

Pour moi, oui. Je soutenais Nicolas Sarkozy en 2012. Il n’a eu que cinq ans pour changer les choses. C’est trop court. Il aurait dû avoir deux mandats pour bien faire les choses.

Finalement, ce retrait en 2026 est-il vraiment un choix personnel ou la situation politique ne vous laisse-t-elle pas le choix ?

On va dire les deux. Quand je parle de tout ça, j’ai une boule à l’estomac… Qu’il y ait autant de difficultés au sein de la même majorité, c’est difficilement contrôlable.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

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