FAIT DU SOIR Retour en images sur la 52e course de côte Bagnols-Sabran
La saison du championnat de France de la Montagne est ouverte. Comme chaque année, c'est la course de côte Bagnols-Sabran qui a lancé la compétition, qui comptera au total 13 manches. Pas moins de 167 concurrents étaient engagés ce week-end.
La fameuse course de côte Bagnols-Sabran fêtait sa 52e édition ce week-end. Le public était au rendez-vous au bord de la mythique route de 3,1 km. Certains amateurs viennent depuis des années et ont tout prévu pour profiter au mieux du spectacle : chaises pliantes, escabeau pour mieux apercevoir les voitures, sans oublier la glacière et la nappe de pique-nique. Une chouette ambiance que les rafales de mistral n'ont pas réussi à miner.
Les véhicules se succèdent dans la montée. On compte trois principales catégories de voitures : 28 engagés à bord de véhicules historiques, ainsi que 139 pour les modèles production et sport. Les pilotes doivent effectuer trois passages le plus rapidement possible. À la fin, le cumul de leurs deux meilleurs temps est retenu.
Record détenu par Geoffrey Schatz depuis 2019
Sur cette petite route sinueuse, les pilotes roulent par endroits à plus du double de la vitesse autorisée de 80 km/h. Les différences de chrono avec les autres participants se jouent à quelques secondes près, voire moins. En voiture ouverte, le record est détenu par Geoffrey Schatz qui a réussi à avaler les 3,1 km en 1'21''376 en 2019. Grand favori, le pilote a été sacrément challengé par Fabien Bourgeon ce dimanche, qui a fait un premier passage plus rapide de 0,512 seconde. Ce dernier l'a finalement emporté à l'issue d'une dernière montée de haut vol en 1'21"763.
En effet, le moindre petit écart de conduite peut avoir des conséquences sur le classement. Mais aussi sur la trajectoire. Vers 11h, alors que Frédéric Tosetto a quasiment terminé son passage, il fait une sortie de route sans gravité et finit dans le bac à sable. La course est interrompue de longues minutes, d'autant que les pompiers ont aussi dû porter secours à un spectateur apparemment victime d'un malaise.
"Tombés dans la marmite de l'automobile"
Les pilotes et leur équipe profitent de cette interruption pour vérifier leur véhicule et manger un bout avant de repartir pour un nouveau tour. Jean-Claude Martel est venu accompagné de son fils qui l'aide sur la mécanique et de sa femme qui assure le ravitaillement. Tous sont tombés "dans la marmite de l'automobile". Le pilote est heureux d'être bien entouré en ce jour un peu spécial : "Il y a 22 ans, Bagnols-Sabran était ma première course. Je reprends après 17 ans d'arrêt", indique-t-il. Jean-Claude court dans sa Renault Mégane, sous les couleurs de l'ASA Rhône-Cèze, association organisatrice. "J'ai progressé de sept secondes en montée depuis mon premier passage. J'espère gratter encore un peu. Mais j'ai réussi mon objectif de passer sous les deux minutes", se réjouit-il.
Au stand d'à côté, Stéphane Villain (qui lui aussi roule pour l'ASA Rhône-Cèze, dans le team "Cèze sport racing") était plutôt bien parti aussi en catégorie GTTS1. Ce dimanche, à midi, il avait trois secondes et demi d'avance sur le 2e concurrent. Et ce, grâce à une vitesse de pointe à 180 km/h sur la ligne droite terminale. "Faut que ça tienne, mais c'est jamais fini. L'année dernière, j'ai cassé le cardan de la voiture faisant un temps très long alors que mes adversaires se sont améliorés."
Cette année, il revient à bord d'un prototype Mitjet 1300 : "Je suis là autant pour apprendre que pour la performance. Ce véhicule est très différent de la Clio que j'avais avant. Il est deux fois moins lourd, il avance en propulsion et pas en traction..." Ce pompier de métier a inscrit sa 4e participation à la course de côte Bagnols-Sabran, ce week-end. En 2018, il avait gagné avec sa Clio et avait même fait 2e à la finale de la Coupe de France la même année. Cette année encore, il est inscrit au championnat de France.
Fabien Bourgeon s'est imposé en catégorie sport, devant Geoffrey Schatz et Cindy Gudet. En série B-production, c'est Nicolas Werver qui l'emporte devant Yannick Poinsignon et Ronald Garcès.