Publié il y a 1 an - Mise à jour le 10.12.2022 - Corentin Migoule - 3 min  - vu 666 fois

FOOTBALL Face à Canet, un nul et des regrets

OAC

Le onze de l'OAC qui a débuté le match face à Canet. (Photo CM)

Une fois de plus, en dépit de ses nombreuses tentatives, l'attaque de l'OAC est restée muette ce samedi soir pour la réception de Canet RFC à Louis-Pautex. Mais la défense cévenole a été irréprochable et offre aux Oaciens le point du match nul (0-0) qui ne suffira pas à leur bonheur. 

"Faites honneur à ce maillot !" La banderole affichée par les supporters cévenols en disait long sur leurs attentes du soir, après une semaine tumultueuse. Dans un froid glacial, l’OAC recevait Canet RFC pour ce qui devrait être enfin le dernier match à Louis-Pautex. Au coup d’envoi, les deux équipes ont besoin de points (surtout les locaux). Après le traditionnel round d’observation, Jérémy Balmy pense avoir ouvert le score après une demi-volée faisant suite à un centre venu de la droite et de Mahamat. Mais sa frappe est détournée in extremis en corner après avoir flirté avec la ligne (6e).

Après 25 petites minutes de jeu fermées, un violent contact dans la moitié de terrain cévenole laisse deux hommes à terre. Au terme d’une interminable séquence, Arnold Abelinti sort sur civière. Un véritable coup dur de plus pour Alès qui suscite une vive inquiétude, l’international guyanais étant l’unique numéro 9 de métier de l’effectif oacien. Cette sortie prématurée a le mérite d’offrir du temps de jeu au très jeune Souleymane Diaby arrivé de Chusclan cet été.

Trop peu décisif depuis le début de saison, Mahamat, servi en retrait par Djabou, a un ballon de but qu’il expédie à quelques centimètres au-dessus du cadre de Graves (38e). Comme un beau diable, ce même Mahamat se démène dans le couloir droit pour éliminer son vis-à-vis et adresser un joli centre tendu. Avec son petit gabarit, Diaby parvient à gagner son duel aérien mais sa tête passe assez largement à côté. L’arbitre siffle la mi-temps dans la foulée.

Une exclusion et une foutue transversale

Au retour des vestiaires, les hommes d’Hakim Malek sont tout près de se faire surprendre par un joli mouvement des Canétois, conclu par Lybohy dont le tir passe à quelques centimètres de la transversale de Moreau (49e). Ben Nasr lui répond d’une frappe axiale un poil trop mollassonne pour inquiéter le portier catalan (54e). Au fil des minutes, le match se tend, au détriment du spectacle. Les duels sont âpres entre la très athlétique équipe visiteuse et des Cévenols qui jouent leur survie. Les cartons pleuvent et Mendy en fait les frais. Pour une nouvelle intervention non-maîtrisée sur Balmy, le milieu de terrain catalan reçoit un deuxième jaune et est exclu (66e).

Mais ce n’est pas une fois en infériorité numérique que Canet RFC, qui n’a jusqu’ici pas proposé grand chose, va se découvrir. Au contraire, les Catalans se carapatent dans leur moitié de terrain et défendent le point du nul qu’ils sont venus chercher. Les carences offensives de l’OAC - qui manque clairement de créativité - se font ressentir, qui plus est en l’absence de véritables attaquants sur la pelouse. Ce samedi soir, Mahamat a le mérite d’être en jambes et ne se cache pas. Mais une fois de plus, l’ancien de l’Aviron Bayonnais qui a tant scoré en N3 l’an passé fait preuve de maladresse. À l’image de cette frappe en bout de course qui passe encore à côté (80e).

À 11 contre 10, les Bleus et Blancs ont nettement pris l’ascendant. Alès pousse, Canet souffre. Mais la réussite fuit toujours les Oaciens et Zogba dont la tête sur corner heurte la transversale (88e). La dernière action chaude de cette partie hâchée et très disputée. Pour la septième fois depuis le début de la saison en championnat, l'attaque alésienne est restée muette. Mais cette-fois, sa défense a tenu et aucun cévenol n'a commis l'une de ces nombreuses erreurs individuelles ayant plombé le début de saison oacien. Dès son arrivée début novembre, Hakim Malek avait annoncé la couleur et livré une analyse qui se confirme match après match : "Cette équipe manque de talent. Il n'y a pas d'individualités capables de faire des différences." Le salut de l'OAC viendra du collectif et du retour de la réussite qui a tant fait sa force la saison dernière. Après quoi, il pourra espérer enchaîner les exploits et se donner une chance de croire à un maintien qui, en ce soir du 10 décembre, paraît bien illusoire.

Corentin Migoule

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