FOOTBALL Souleymane Diaby très fermement sanctionné, l'OAC épargné
Alors qu'un avocat a défendu les intérêts du club devant le Comité national olympique et sportif du sport français (CNOSF), Jean-Marie Pasqualetti, directeur sportif de l'OAC, se présentait le 28 février dernier devant la commission de la Fédération française de football (FFF) en charge d'examiner le cas Souleymane Diaby. La peine est lourde pour le joueur qui écope de 15 ans de suspension, mais l'OAC est épargné.
C'est une journée à 14 points qui se jouait le mardi 28 février dernier pour l'OAC ! Au classement de la poule C de National 2, le club alésien affichait 20 points en 18 journées lorsque le jour s'est levé. Il aurait dû en posséder cinq de plus si la direction générale du contrôle de gestion (DNCG) ne lui avait pas infligé une lourde pénalité en décembre dernier, confirmée en appel quelques semaines plus tard (relire ici).
Une décision qui n'a toujours pas été digérée par les dirigeants alésiens, lesquels avaient, dès l'annonce de la sanction, indiqué leur volonté d'exploiter tous les recours pour y remédier. C'est la raison pour laquelle un avocat spécialisé en droit du sport défendait les intérêts de l'OAC la semaine dernière devant le Comité national olympique et sportif du sport français (CNOSF).
"Le CNOSF a écouté les deux parties comme une sorte de médiateur. Il se positionnera ensuite. On ne récupèrera pas les 5 points aujourd’hui, ça c’est une certitude. Mais si on avait en notre faveur une décision du CNOSF, ça serait plutôt bien", expliquait le manager général oacien Philippe Mallaroni, interrogé dans la foulée.
Rappelons que dans pareil cas, le CNOSF n'intervient qu'à titre consultatif. Dès lors, s'il venait à se positionner favorablement vis à vis de la requête de l'OAC, la Fédération française de football (FFF) ne serait pas dans l'obligation de le suivre. "Si c’est le cas, il faudrait ensuite passer devant le tribunal administratif pour inverser la décision de la 3F", échafaude déjà Philippe Mallaroni.
Mais si cette journée était particulièrement chargée pour la Fédération qui, à l'issue du Comex matinal, avait annoncé que Noël le Graët n'était plus son président, elle l'était aussi pour le club phare de la capitale des Cévennes, engagé sur un tout autre dossier. Hasard du calendrier, ce mardi 28 février coïncidait avec un autre rendez-vous majeur : le passage devant la commission de la Fédération française de football (FFF) en charge d'examiner le cas Souleymane Diaby, lequel menaçait l'OAC d'un retrait supplémentaire de neuf points (relire ici).
Diaby lourdement sanctionné
Le directeur sportif du club Jean-Marie Pasqualetti s'y est collé en défendant le dossier oacien agrémenté de pièces à conviction faisant la démonstration de sa bonne foi. Par le biais d'un communiqué expédié il y a quelques minutes, l'OAC a rassuré ses supporters : "La commission a indiqué qu'"il n'y avait pas lieu à évocation", ce qui conduit au maintien du résultat acquis sur le terrain lors des rencontres jouées face aux trois clubs en question."
Par conséquent, l'OAC ne perdra pas 9 points de plus. "Nous nous réjouissons de cette décision qui maintient les points acquis par le merveilleux travail de nos joueurs et du staff sur le terrain et qui permet de confirmer que notre club fonctionne sainement et en toute bonne foi", commente le club.
En revanche, la commission a prononcé une très lourde peine de 15 années de suspension à l'encontre de Souleymane Diaby, "peine qui ne lui permettra donc pas d'évoluer sous nos couleurs jusqu'à la fin de la saison". Le joueur, qui n’était plus apparu sur une feuille de match officielle depuis le 21 janvier dernier lors d’un succès retentissant à Aubagne (0-3), club ayant déclenché l’alerte après avoir été renseigné sur son cas supposé illégitime, a la possibilité de faire appel de cette décision.