FOOTBALL Une panne d'éclairage sauve l'OAC d'une défaite qui se profilait
Ce samedi soir à Pibarot, la rencontre opposant l'OAC à l’Étoile Football Club Fréjus-Saint-Raphaël a été interrompue peu avant l'heure de jeu en raison d'une panne d'éclairage. Celle-ci ayant duré plus de 45 minutes, l'arrêt définitif du match a été prononcé par l'arbitre. Les Alésiens étaient alors menés au score (0-1).
Avec une grosse trentaine de minutes à jouer, rien ne dit que les Oaciens n'auraient pas réussi à renverser la tendance, d'autant qu'ils ont à maintes reprises affiché des ressources mentales inattendues cette saison. Mais l'affaire semblait toutefois mal embarquée ce samedi soir pour les hommes d'Hakim Malek, menés au score depuis la 27e minute au moment de l'interruption prématurée de la rencontre.
Aux alentours de 20h20, alors qu'il ne pleut pas encore au dessus de Pibarot mais que le menace de l'orage se fait de plus en plus pressante, l'un des quatre pylônes s'éteint subitement. Puis un second. L'horizon de la rencontre s'assombrit et M. Lomy renvoie les deux équipes aux vestiaires. L'éclairage s'éteint totalement, puis se rallume partiellement. Dans la tribune règne l'incertitude.
Les minutes filent et la situation ne revient pas à la normale. D'autant qu'une pluie diluvienne s'abat désormais sur Alès et gorge d'eau la pelouse, tandis que l'activité électrique s'intensifie dans le ciel. Pibarot se vide, seuls quelques irréductibles conservent un infime espoir de reprise du match. Mais à 21h05, soit 45 minutes après l'interruption que l'on pensait temporaire, Djabou et Franco font leur apparition sur la pelouse en faisant de grands signes à leurs proches et aux quelques supporters restants. "C'est fini", annoncent-ils, quelques secondes avant que le speaker alésien n'en fasse de même au micro.
En effet, le délai d'interruption en pareil cas ne doit pas excéder 45 minutes, sinon celle-ci devient définitive. C'est donc en toute logique que l'arbitre a fait appliquer le règlement après concertation avec le délégué et les capitaines des deux équipes. Comme le stipule ce règlement, le match devrait être rejoué en intégralité à une date ultérieure, au grand dam des Fréjusiens qui étaient devant au tableau d'affichage. Peut-être samedi prochain, en pleine Feria de l'Ascension, puisqu'il s'agit de l'unique trou dans le calendrier de ce championnat qui se termine le 3 juin.
Mais l'officialisation d'une telle issue n'interviendra que lorsqu'une commission de la Fédération française de football aura statué sur le sort de la rencontre. Il s'agira pour les dirigeants alésiens de prouver que la panne n'est pas imputable au club mais bel et bien à un élément extérieur, en l'occurence l'orage, et qu'un rallumage de l'éclairage était impossible. Les conditions métérologiques dégradées devraient les y aider. Dès lors, si le match venait à être rejoué, l'OAC l'aborderait avec une pointe certaine de pression. Car ce samedi soir, ses concurrents directs pour le maintien ont tous gagné. Quatre équipes se retrouvent donc à 32 points (Toulon, Lyon II, Aubagne, Louhans-Cuiseaux) et deux à 31 (Canet RFC, Alès). Pour l'emporter, les Cévenols devront sans doute se montrer plus tranchants qu'ils ne l'ont été ce samedi pendant 59 minutes.
L'OAC puni sur coup de pied arrêté
Hakim Malek avait décidé de reconduire un onze identique à celui qui a ramené trois points de son voyage à Canet. Face à des Fréjusiens invaincus depuis le 18 mars et une défaite à Lyon La Duchère, équipe à la lutte pour la montée, Mahamat faisait passer un premier frisson mais se heurtait à Bezzina (2e). Les Étoilistes rétorquaient avec Konte qui prenait sa chance de loin, sans inquiéter Moreau (15e) ! Exilé sur son aile gauche, Kich éprouvait le besoin de toucher la balle et décrochait. Après une percée plein axe, l'ancien toulousain glissait à Diaby qui prolongeait sur Mahamat, lequel centrait à destination de Balmy depuis le côté droit. La reprise du dernier nommé trouvait les gants de Bezzina (21e). La première belle manœuvre collective de l’OAC.
Le latéral droit varois renversait le jeu à l’opposé pour Mayela qui centrait et trouvait Ouchmid. Avec beaucoup de malice, le meneur de jeu remettait en retrait pour son attaquant qui expédiait une frappe sèche. Le portier alésien déviait en corner. C’est sur ce même corner tiré rentrant que les Oaciens se faisaient surprendre. Bongo est un géant par la taille et n’a pas eu besoin de beaucoup forcer pour remporter son duel aérien au premier poteau. Sa tête était trop puissante pour Moreau qui ne parvenait pas à la repousser (0-1, 27e). Les hommes d’Hakim Malek devaient encore devoir courir après le score. Ils avaient clairement pris un coup de massue avec cette ouverture du score qui entraînait deux occasions de but coup sur coup pour Mayela et Ouchmid (29e).
Du mieux après la pause
Assoumin débordait et s’aidait de Mahamat qui centrait pour Balmy. En pivot, ce dernier décalait pour Diaby qui tirait de peu au dessus à l’issue d’un âpre duel avec son vis-à-vis (35e). Sur un nouveau corner, Mayela n’était pas loin du doublé. Mais sa tête était trop décroisée (40e). Pour le plus grand bonheur de Moreau qui était battu. Dans la foulée, une perte de balle axiale a bien failli coûter cher à Alès. Le repli défensif de Mahamat était exemplaire mais le Franco-tchadien bousculait Mayela qui s’écroulait dans la surface. L’arbitre désignait le point de pénalty sans hésitation. Ouchmid se présentait face à Moreau mais n’ouvrait pas suffisamment son pied droit. Le portier alésien repoussait la balle qui revenait aussitôt. C’est un double arrêt exceptionnel de Moreau qui faisait rugir de bonheur Pibarot (45e), marquant la fin de ce premier acte emballant.
Au retour des vestiaires, le technicien cévenol avait changé deux hommes en lançant Franco et Houelche sur le rectangle vert. Zogba pensait avoir remis les compteurs à zéro mais était signalé hors-jeu (47e). Konte répliquait avec une frappe trop enlevée du gauche (49e). L’entrée de Franco, évoluant dans un registre différent de celui de Bertelli, semblait avoir redynamisé le onze alésien, notamment dans l’impact. Le dernier nommé combinait bien avec son compère Djabou qui multipliait les déboulés dans le couloir gauche. C'est sur ce temps fort alésien que l'arbitre mettait fin provisoirement, puis définitivement, à la rencontre. 45 minutes plus tard, sous des trombes d'eau, Kich, Mahamat, Zogba et Diaby venaient saluer les quelques membres des deux groupes de supporters, lesquels leur faisaient comprendre qu'il faudrait en mettre beaucoup plus pour espérer la victoire la fois prochaine.