NÎMES MÉTROPOLE La gestion de l'eau inquiète le collectif
L'association "Eau bien public" s'inquiète quant aux possibles choix que va opérer la présidence de Nîmes Métropole. Dans un communiqué de presse, le collectif explique sa position et ses craintes.
Deux délibérations, sur l’eau et sur l’assainissement, ont été adoptées au dernier conseil d’agglomération : la fixation du tarif de l’eau et de l’assainissement et la mise en place d’un "plan d’action". Pour l'association, "Il s’agit d’une mauvaise nouvelle et d’un scandale! Une mauvaise nouvelle car l’augmentation des tarifs est bien supérieure à l’inflation et se porte globalement à 1,75%. C’est la part "assainissement", plombée par les choix désastreux liés aux emprunts toxiques qui est la plus fortement impactée puisqu’elle augmente de 3,5%. Pour certaines communes, l’augmentation est exponentielle là encore sans lien direct avec l’inflation. Par exemple la commune de Redessan voit son tarif au m3 augmenter de plus de 45% par rapport à 201 5 (dont 250% pour la seule part assainissement)" note le collectif.
Mais c'est peut-être le "plan d’action" adopté par l’agglomération qui irrite plus encore le collectif. "Ce plan vise à réduire les pertes d’eau. Il est tout simplement indigne d’une collectivité de cette dimension. En 4 pages creuses et incantatoires, il ne fait que récapituler des actions passées et n’est malheureusement pas à la hauteur des enjeux. Nous rappelons que plus de 7 milliards et demi de litres d’eau ont été perdus l’année dernière! Prévu depuis le Grenelle 2 de l’environnement et ses décrets d’application (soit en 201 2), ce "plan d’action" (au singulier prouvant qu’il n’y a pas beaucoup ...) n’a pas été préparé alors que la date limite d’adoption était fin 2016. La délibération sur ce pseudo "plan d’action" n’a pour seul but que d’éviter les sanctions de l’agence de l’eau et une augmentation de 1 00% de la taxe qui lui est dévolue en raison des pertes d’eau colossales dans cette agglomération. On voit bien le peu de considération que l’Agglomération a pour cette question ô combien cruciale" conclut le collectif.