NÎMES MÉTROPOLE L'eau, encore et toujours un sujet de discorde
Sujet sensible pour Nîmes et pour les communes de l'agglo, l'eau est aussi un enjeu majeur de cette mandature. L'association "Eau bien public" prend le contre-pied et dénonce des fautes de l'administration.
C'est par le biais classique d'un communiqué de presse que l'association évoque les coupures d'eau. "Le conseil d’Agglomération du lundi 22 mai de Nîmes Métropole a désigné, en délégation de service public, Véolia pour la gestion de l’eau sur la commune de Sainte Anastasie. Bien entendu, nous nous opposons à cette délégation de service public qui, comme nous l’avions déjà indiqué, est un mode de gestion choisi par dogme sans aucune évaluation des DSP précédentes. Nous mesurons depuis des années, particulièrement dans l’Agglomération, le manque d’efficacité de ce mode de gestion" affirme l'association citoyenne.
Et de reprendre, "Mais les élus en votant cette délibération se sont rendus complices de la guerre aux pauvres que mènent depuis des années les multinationales de l’eau. En effet, les annexes de la délibération, règlement de service, et contrat de délégation, adoptés par cette assemblée, permettent au concessionnaire de réduite le débit ou de procéder aux coupures d’eau. Cette annexe et ce contrat sont parfaitement contraires à la loi Brottes de 2013. Certes l’Agglomération entend que ces réductions de débit ou ces coupures d’eau se fassent "dans le respect de la réglementation en vigueur et en fonction des catégories d’usagers". Mais nous savons ce que les multinationales de l’eau font du "respect de la réglementation en vigueur" en la matière".
En effet, depuis quatre ans, ces restrictions ont été condamnées à 14 reprises, y compris par le Conseil Constitutionnel. "Les derniers jugements sont très récents et largement médiatisés. Dans chacun de ces règlements de service, Véolia s’engageait à respecter la réglementation en vigueur... En votant cette délibération les élus du conseil d’Agglomération de Nîmes Métropole se sont rendus complices de pratiques illégales. Nous demandons sans délais au Président de l’Agglomération le retrait de cette délibération" conclut l'association Eau bien public.