Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 06.04.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 594 fois

ALÈS AGGLO Le budget largement approuvé… avec quelques bémols

Jeudi soir, le vote du budget primitif 2018 était à l'ordre du jour. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Les 113 conseillers communautaires d’Alès Agglo ont massivement voté pour le budget primitif 2018, à l’exception de douze abstentionnistes.

« Il n’y a pas de voix contre donc on peut dire que le budget a été voté à l’unanimité, comme l’année dernière ! », se délecte Christophe Rivenq, directeur général des services. Une réaction qui agace la poignée de conseillers communautaires dont le choix était de s’abstenir. Mais leurs voix ne pèsent pas lourd : les 139 millions d’euros inscrits au budget général (dont 34 millions d’investissement et 104 millions de fonctionnement) ainsi que les 18 budgets annexes sont passés comme une lettre à la poste.

Mais avant d’en arriver à ce résultat qui n’a surpris personne, plusieurs élus ont fait part de leurs réserves et parfois de certaines interrogations, comme le maire de Saint-Jean-du-Pin Éric Maubernard : « Certains choix budgétaires ne sont pas assez expliqués. Je vois que 300 000 euros sont consacrés à la petite enfance et 210 000 euros à la construction et à la rénovation d’équipements sportifs. Mais concrètement, ils vont où ces investissements ? Dans nos communes, les élus nous demandent des comptes et j’avoue que j’ai parfois des difficultés à leur répondre, faute de connaître plus de détails sur les projets engagés. »

Dénoncer pour ne pas devenir « complices de l’État »

Quant au budget global, « soumis aux directives gouvernementales », Éric Maubernard  propose de « dénoncer ces orientations avec plus de véhémence (…) car si l’on ne dit rien, on devient complices de l’État. » Pour ne pas donner cette impression, le maire de Cendras Sylvain André a pris la décision de s’abstenir : « L’encadrement de nos dépenses et la limitation du recours à l’emprunt, pour moi, c’est une véritable attaque à la libre administration des collectivités (…) Nous souhaitons réaffirmer notre volonté de défendre la commune comme échelon essentiel de notre démocratie. » Abstention également pour Nordine Sekarna, élu à Saint-Martin-de-Valgalgues : « Ce n’est pas dirigé contre l’Agglo, c’est pour être en cohérence avec l’austérité qui nous est imposée. » Même son de cloche pour Aurélie Genolher, maire de Massillargues-Atuech ou encore le conseiller communautaire Jean-Michel Suau.

« Si vous voulez être plus violent, rétorque Max Roustan, et vous avez peut-être raison, je propose de faire une lettre signée par tous les maires qu’on enverra au préfet, aux députés que vous avez élus, au ministre des Finances et au président de la République. Si ça peut vous convenir, vous allez voir que ça va bouger, c’est moi qui vous le dis ! » Un vent de révolte se lèverait-il sur l’Agglo ?

Élodie Boschet

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