Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 01.10.2019 - abdel-samari - 2 min  - vu 317 fois

NÎMES Réunion publique "Pour un Printemps de la psychiatrie, pour un renouveau des soins psychiques"

(Photo Anthony Maurin).

Une réunion publique est organisée par l'USP (Union syndicale de la psychiatrie) et le syndicat SUD santé sociaux Gard- Lozère sur le thème "Pour un Printemps de la psychiatrie, pour un renouveau des soins psychiques" le jeudi 3 octobre, de 19h à 22h, à l’IFME à Nîmes, 2117 Chemin du Bachas.

L’Union syndicale de la psychiatrie et le syndicat SUD santé sociaux Gard-Lozère organisent un "Printemps de la psychiatrie" dans le Gard, en déclinaison des réunions et manifestations nationales qui ont lieu à Paris depuis l'automne dernier, et qui ont notamment donné lieu au manifeste du printemps de la psychiatrie pour un renouveau des soins psychiques, porté par près d'une cinquantaine d'organisations citoyennes, syndicales, politiques ou associatives.

L'objectif est d'ouvrir un débat public "sur la grande misère de la psychiatrie, de ceux qui en sont les acteurs et de ceux qui en "bénéficient" (ou la subissent !), à l'heure où un "plan psychiatrie" devait être annoncé le 18 septembre dernier", expliquent les organisateurs de la réunion publique nîmoise.

Extrait du manifeste : « La psychiatrie et la pédopsychiatrie n’en peuvent plus. Depuis déjà plusieurs décennies, ceux qui les font vivre ne cessent de dénoncer leur désagrégation et de lutter contre le déclin dramatique des façons d’accueillir et de soigner les personnes qui vivent au cours de leur existence une précarité psychique douloureuse. En vain le plus souvent. Ce qui est en crise, c'est notre hospitalité, l’attention primordiale accordée à chacun et à un soin psychique cousu-main, à rebours du traitement prêt-à-porter standardisé qui se veut toujours plus actuel. Les mouvements des hôpitaux du Rouvray, Le Havre, Amiens, Niort, Moisselles, Paris… ont su bousculer l’indifférence médiatique et rendre visible au plus grand nombre le chaos qui guette la psychiatrie. Pour percer le mur du silence, il n’aura fallu rien de moins qu’une grève de la faim … Devant cette régression organisée, nous nous engageons tous ensemble à soigner les institutions psychiatriques et à lutter contre ce qui perturbe leur fonctionnement. Patients, soignants, parents, personnes concernées de près ou de loin par la psychiatrie et la pédopsychiatrie, tous citoyens, nous sommes révoltés par cette régression de la psychiatrie qui doit cesser. Il s’agit pour nous de refonder et construire une discipline qui associe soin et respect des libertés individuelles et collectives. Contrairement à la tendance actuelle qui voudrait que la maladie mentale soit une maladie comme les autres, nous affirmons que la psychiatrie est une discipline qui n’est médicale qu’en partie. Elle peut et doit utiliser les ressources non seulement des sciences cognitives, mais également des sciences humaines, de la philosophie et de la psychanalyse, pour contribuer à un renouveau des soins axés sur la reconnaissance de la primauté du soin relationnel. Notre critique de ce qu’est devenue la psychiatrie ne peut faire l’impasse sur la responsabilité de ses gestionnaires. [...] »

Abdel Samari

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