ALÈS Marc Peyroche marche seul sur la route des Municipales
Ce samedi matin, à 9h19 très précisément (c’était voulu), Marc Peyroche a lancé son appel du 19 octobre 2019. Il annonce être candidat à la mairie d’Alès. Il part seul et sans étiquette.
Marc Peyroche est-il un opportuniste ? Est-il, au contraire, fidèle à ses valeurs ? Un peu des deux à la fois ? Difficile à dire tant l’homme est insaisissable. En quelques mois, Marc Peyroche est passé par différentes étapes qui ont de quoi dérouter. Pendant 20 ans, il travaille auprès du maire Les Républicains d’Alès, Max Roustan, qui lui avait confié la direction de la Politique de la Ville en 2008. Dix ans plus tard, en novembre 2018, l’homme de l’ombre adhère à La République en Marche (LREM) dans le plus grand secret, avec l’ambition d’obtenir l’étiquette du mouvement présidentiel pour les Municipales de 2020.
Rivenq, le meilleur ennemi
Apprenant la nouvelle, Max Roustan, trahi, ne renouvelle pas son contrat à la mairie. Peyroche part alors en croisade contre le directeur de cabinet du maire, Christophe Rivenq, « Monsieur Tout », comme il l’appelle pour ironiser sur le cumul de ses fonctions. Dans ses sorties médiatiques, Peyroche ne le ménage pas en affirmant qu’à Alès, personne ne voudrait de lui (relire ici). C’est finalement Éric Bouchité, bien plus modéré dans ses attaques, qui a été préféré par la commission nationale d’investiture pour représenter En Marche à Alès.
Une « République de copains » plutôt qu’une République en Marche !
Une fois de plus, Marc Peyroche ne mâche pas ses mots. « Je me suis rendu compte qu’on est plutôt dans une République de copains que dans une République en marche », insinue-t-il avant de raconter plus en détail son entretien avec Éric Bouchité. « Pendant trois heures, j’ai essayé de voir comment on pouvait se rapprocher. Ils voulaient de moi, ils ont trouvé mon projet génial et ils m’ont même dit qu’il avait été remarqué au national. Mais leur seule préoccupation était de savoir quelle place je voulais, alors que j’étais venu pour parler d’un projet. » (précisons qu'Éric Bouchité a déclaré exactement l'inverse dans cette interview, Ndlr) Le désintéressé Peyroche a donc décidé de quitter le navire : « J’envoie dès ce soir ma lettre de démission à La République en Marche qui m’a profondément déçu » avant de lancer un dernier petit tacle à Bouchité : « Pour faire une comparaison, c’est quelqu’un qui vient à un entretien d’embauche sans connaître l’entreprise. Il a une méconnaissance totale du territoire. »
« Je marche seul »
À force de critiques à l’encontre de ses adversaires, ou par sa volonté de suivre sa voie, Marc Peyroche se retrouve aujourd’hui seul. « Je marche seul en espérant rassembler des foules derrière moi », confirme-t-il. Pour cela, il en appelle à « une mobilisation citoyenne de grande ampleur » et s’appuie sur cinq axes : la culture, la jeunesse, l’emploi, l’écologie et la politique de la ville. « Je me présente en candidat libre. (…) Dites-moi à quoi peut bien servir ici pour les Alésiens toutes ces candidatures des partis politiques avec leurs enjeux nationaux ? », ose celui qui était tout de même à deux doigts de représenter LREM à Alès. Il invite tous ceux qui veulent le suivre à le rejoindre : « J’irai jusqu’au bout et je suis prêt à accueillir tout le monde, des gens du Parti Socialiste, du Parti Communiste, de la Droite, des Verts. Ma préoccupation est de m’occuper des Alésiens. » S’il est élu maire, il ne cherchera d’ailleurs pas à récupérer la présidence de l’Agglo qu’il laissera à un représentant d’une autre collectivité et, de préférence, à une femme. Bref, Marc Peyroche a pensé à tout. Tout l'enjeu est désormais de savoir si les électeurs penseront à lui ?
Tony Duret
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