NÎMES Manifestation : les agriculteurs en colère multiplient les actions
Deux semaines après une première manifestation, les agriculteurs gardois sont revenus manifester à Nîmes aujourd’hui.
Ils étaient environ 200, venus avec une quarantaine de tracteurs, à l’appel de la FDSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) et des Jeunes agriculteurs. Dès 8h, et toute la journée sous la pluie, ils s’étaient donnés rendez-vous sur un terrain vague du Mas de Vignolles. C’était le point de départ d’une journée d’exaspération paysanne.
La première action mise en place a été le blocage de l’autoroute A9 entre Nîmes et Avignon. Entrés à la barrière de péage Nîmes-Ouest avec leurs tracteurs, les manifestants sont ressortis près de deux heures plus tard à Nîmes-Est. Les agriculteurs exprimaient leur colère contre les lourdeurs administratives, les accords internationaux et les zones de non traitement. Ils regrettaient aussi l’agribashing et les retards de paiements.
Cette journée, qui avait comme mot d’ordre « France, veux-tu encore de tes paysans ? » s’est poursuivie par un arrêt à la direction du pôle gestion fiscale de la rue Salomon-Reinach. Là, les esprits se sont un peu échauffés quand les manifestants ont cassé le portail d’entrée. Les forces de l’ordre ont alors fait usage de gaz lacrymogènes.
Venus de Remoulins, Bellegarde, Vestric-et-Candiac, La Calmette, Villevielle et Calvisson, les agriculteurs se sont ensuite dirigés à la direction départementale des Finances publiques, avenue Carnot. Les agriculteurs y ont vidé quelques bennes et ils ont tenté, sans succès, d’y mettre le feu. Une nouvelle fois, des gaz lacrymogènes ont été lancés sur les manifestants.
La scène s’est répétée au centre des Finances publiques de boulevard Saintenac. Les agriculteurs ont ensuite exprimé leur mécontentement devant la maison de la Région qui était fermée. C’est enfin devant la préfecture du Gard, où une délégation a été reçue, que les tracteurs ont stationné pendant que les manifestant en profitaient pour se restaurer. Ce n’est que vers 17h que les agriculteurs ont quitté l’avenue Feuchères.
Norman Jardin