AIMARGUES Un 31e hommage à la célèbre manadière Fanfonne Guillierme
La municipalité d’Aimargues organise, le dimanche 1er mars 2020, la 31e édition de la journée mettant à l’honneur Fanfonne Guillierme, mais également les 100 ans de sa célèbre manade. Placé sous le signe de la bouvine et des traditions camarguaises, l’événement ouvre la saison taurine et attire sur le territoire Aimarguois plus de 3 000 aficionados chaque année.
La journée démarrera dès 8h45 avec un défilé sur les boulevards du cœur du village. On pourra y retrouver la Reine d’Arles et ses demoiselles d’honneur, une quinzaine de groupes folkloriques provençaux, plus de 300 manadiers et gardians à cheval, des musiciens et des calèches.
Tous se dirigeront vers la place de la mairie où ils se scinderont en deux groupes. Les cavaliers rejoindront la place Albert-Fontanieu pour se préparer à la bénédiction des chevaux. Les Arlésiennes, les groupes folkloriques, les musiciens et les aficionados se rendront à l’église Saint Saturnin pour la messe en provençal.
À l’issue de l'office, rendez-vous est donné place du château pour l’acampado sur le maintien des traditions et les discours en l’honneur Fanfonne Guillierme. Deux abrivados, dont une exclusivement menée par des femmes, et une roussataïa animeront une fin de matinée conclue par l'apéritif offert par le comité des fêtes. Après la pause méridienne, se déroulera une course des espoirs de la manade Guillierme, ouverte par une capelado d’arlésiennes.
Première manadière et ambassadrice de la Camargue
Depuis 1989, date de sa mort, Aimargues fête sa célèbre manadière, Fanfonne Guillierme, habitante du Mas de Praviel. Grande amie du marquis Folco de Baroncelli, elle est la première femme manadière, devenant une icône de la Camargue, dont elle est l'ambassadrice en 1975. Cavalière émérite, Fanfonne a toujours fait primer sa passion des chevaux et des taureaux. Il faut dire que c’est grâce à elle que la race Camargue a été reconnue. Femme respectée dans un monde tenu par les hommes, elle est aujourd’hui encore un exemple formateur pour nombre de gens de bouvine, au féminin comme au masculin. Ses anciens et fidèles gardians, les frères Espelly, ont repris le flambeau de sa manade toujours dans le même esprit.