NÎMES François Courdil, le plus jeune élu « de la génération Fournier »
Adjoint aux Centres sociaux et à la "Politique de la ville", François Courdil, 26 ans, est le benjamin du conseil municipal. Il vient d'être élu dans la majorité du maire Les Républicains, Jean-Paul Fournier. Rencontre.
Objectif Gard : Tous nos lecteurs ne vous connaissent pas. Pourriez-vous vous présenter ?
François Courdil : J’ai 26 ans, je suis administrateur de biens dans l’entreprise familiale. Elle a été fondée, en 1955 à Nîmes, par mon grand-père, comptable de formation. À l’époque, la municipalité d’Edgar Taillade était venue le chercher pour créer les premiers syndicats de copropriétés. […] Quant à moi, j’ai fait mes études à la Sorbonne à Paris puis je me suis spécialisé dans le droit immobilier à Montpellier. Cette formation m’a amené dans le monde de l'action publique avec des stages effectués auprès de la préfecture du Gard et de la Région. Après avoir terminé mes études, je suis devenu attaché parlementaire du député MoDem de la 6e circonscription, Philippe Berta.
« Je ne me suis jamais senti aussi bien qu'au Diplomate, le café du Mas de Mingue »
Pourquoi avez-vous eu envie de faire de la politique ?
Ce qui me plait, c’est d’agir et j’aime être au contact des gens. Ce qui m’anime aussi c’est la réduction des fractures sociales, territoriales ainsi que l’accès au droit. Se battre contre la pauvreté, j’en ferai un point d’honneur dans le cadre de ma délégation. Je souhaite déconstruire l’image que l’on se fait des quartiers à l’Est et à l’Ouest de Nîmes. Ce sont des lieux de vie agréables qu’il faut mieux insérer dans la ville. D'ailleurs, je n'ai pas honte de le dire : je ne me suis jamais senti aussi bien qu'au Diplomate, le café du Mas de Mingue.
Vraiment ? Le café en-dessous de la copropriété des Grillons ?
Oui ! Je croise des jeunes, on rigole. Je croise des vieux, on plaisante. D’ailleurs quand j’ai arrêté ma fonction d’attaché parlementaire, j’ai eu du mal à arrêter d’aller au marché le jeudi.
Lorsque vous étiez attaché parlementaire du député Berta, vous étiez également membre de La République en marche. Pourquoi avoir rejoint le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier ?
Je ne cautionnais pas le choix du député de rallier le candidat Yvan Lachaud aux Municipales. Moi, j’ai toujours eu un profond respect et même de l’admiration pour le maire, Jean-Paul Fournier. Je suis cette « génération Fournier », celle des années 90 qui a grandi à travers les mandats du maire. Cette jeunesse qui, aujourd’hui, est pleinement investie dans la vie nîmoise.
Votre engagement de l’époque à La République en marche a-t-il favorisé votre entrée sur la liste ? Vous étiez une sorte de prise de guerre…
Je ne pense pas que c’était dans ce sens là. La liste de Jean-Paul Fournier a été ouverte à la société civile et dépassait complètement les clivages politiques. Pour moi, Jean-Paul Fournier est un élément-clé de l’unité républicaine se situant au carrefour de toutes les diversités de notre ville. Moi, je me suis retrouvé dans sa démarche. Et aujourd’hui, je suis dans la majorité municipale.
« Contribuer au maximum à réduire les inégalités »
Quelles seront vos priorités dans ce mandat ?
Je souhaite contribuer au maximum à réduire les inégalités dans les différents quartiers de la ville. Je veux soutenir les personnes précaires et les aider à accéder à leurs droits. Pour mettre de la cohésion sociale au coeur de notre politique, nous devons nous appuyer sur les centres sociaux. Ils doivent être en adéquation avec les besoins des usagers. Avec l’adjoint Laurent Burgoa, en charge de la Rénovation urbaine, on travaille en binôme sur ces chantiers. Il m’accompagne pour me passer le flambeau puisque c’est lui qui, sous le précédent mandat, était chargé des centres sociaux.
Certains disent qu’avec Julien Plantier, le jeune premier adjoint, vos relations sont déjà tendues. Paraîtrait-il qu’il vous jalouserait même… Info ou intox ?
C’est n’importe quoi ! Mes délégations, c’est exactement ce que je voulais. Il faut arrêter avec ça. Julien et moi, nous nous entendons très bien.
Propos recueillis par Coralie Mollaret
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