Publié il y a 2 h - Mise à jour le 13.12.2024 - Louise Gal - 3 min  - vu 85 fois

FAIT DU SOIR À Salin-de-Giraud, le groupe des Salins du Midi se tourne vers la chimie

Inauguration partenariat Kem One et Salins du Midi Salin-de-Giraud

Inauguration du partenariat à Salin-de-Giraud.

- Louise Gal

La compagnie des Salins-du-Midi a inauguré jeudi 12 décembre le nouveau partenariat entre son site de Salin-de-Giraud et l'entreprise Kem One de Fos-sur-Mer. 

La compagnie des Salins-du-Midi, implantée à Salin-de-Giraud, se tourne à nouveau vers la chimie. Jeudi 12 décembre, elle a inauguré un partenariat avec l'entreprise Kem One, basée à Fos-sur-Mer, spécialisé dans la chlorochimie et la production de PVC. "Aujourd'hui nous avons un process qui va permettre d'alimenter Kem One à raison de 250 000 tonnes de sel par an", s'est réjoui Hubert François, le directeur général du groupe. "Le site vit une évolution importante car il va devoir livrer un sel d'une qualité bien supérieure à ce qu'il livrait précédemment. Ce projet est d'envergure car nous avons dû revoir l'entièreté du process industriel, un investissement de 4 millions d'euros a été nécessaire."

Inauguration partenariat Kem One et Salins du Midi Salin-de-Giraud
Inauguration du partenariat à Salin-de-Giraud. • Louise Gal

Concrètement, le groupe a installé une essoreuse qui permet de claircer le sel afin de le purifier. L'installation permet de traiter 250 tonnes par heure. Un bassin de décantation de 13 000 m3 a également été construit afin de recevoir les saumures utilisées par le clairçage. Enfin, le convoyage du sel a été adapté afin d'isoler celui à destination de la chimie de celui destiné au déneigement. "L'installation est opérationnelle, nous attendons avec impatience le début des livraisons prévues début janvier", a annoncé Hubert François. Le directeur du site de Kem One à Fos-sur-Mer, Alain Consonni, a lui aussi souligné l'importance de ce nouveau partenariat. "Cela représente la moitié du besoin en matière première du site de Fos-sur-Mer, et presque 70 % des capacités des Salins du Midi à Salin-de-Giraud." Le transport se fera par barge. "C'est le mieux pour le bilan carbone, et d'un point de vue économique", explique-t-il, ajoutant que si les premières rotations débuteront en janvier, le partenariat atteindra ses pleines capacités à partir du mois de mars. 

"On pérennise le site pour les vingt prochaines années minimum"

Un partenariat salué par les employés des Salins-du-Midi. "Avec ce marché signé pour 20 ans, cela veut dire qu'on pérénnise le site pour les vingt prochaines années minimum. C'est très important pour le village", se réjouit le représentant des salariés. "Depuis que la partie chimie avait fermé, 80% de notre expédition était dédiée au déneigement. Le problème, c'est que cette activité est liée au climat. Une année où il y a beaucoup de neige, on vend beaucoup de sel mais une année où il n'y en a pas beaucoup on n'en vend presque pas", explique-t-il. "Nous avons désormais un marché fixe et stable avec Kem One, qui fait que quoi qu'il arrive, on vendra au moins 250 000 tonnes de sel chaque année. Quantité à laquelle va se rajouter le déneigement, mais qui sera un plus. On n'aura pas besoin d'espérer qu'il neige pour que le site soit prospère", se réjouit celui qui a succédé à son père, à son grand père, ainsi qu'à son arrière grand-père au sein de l'entreprise. "On attend que l'activité se mette en place pour voir combien cela peut générer d'embauches. Avec une activité déneigement même minime, plus la chimie, cela représentera plus qu'une année forte en déneigement. Donc dans tous les cas, cela va faire progresser le site au niveau des embauches et de l'activité."

Manifeste pour une Camargue vivante

Après avoir inauguré ce nouveau partenariat, le président des Salins organisait une réunion autour du Manifeste pour une Camargue vivante, qu'il a lancé il y a quelques mois. Animé par Bernard de la Villardière, ce rassemblement réunissait plusieurs intervenants acquis à la cause d'Hubert François. Outre le PDG des Salins qui a indiqué que 500 personnes avaient signé son manifeste, Alexandre Perez, professeur d'université à Cadix, Bertrand Mazel, riziculteur en Camargue et président du Syndicat des riziculteurs de France, Robert Margé, éleveur de taureaux, président de l'association des éleveurs de combat français, ainsi que Patrick de Carolis, maire d'Arles, se sont succédés pour défendre une Camargue façonnée par la main de l'Homme.

Conférence autour du Manifeste pour une Camargue vivante, Hubert François et Bernard de la Villardière
Hubert François et Bernard de la Villardière. • Louise Gal

Louise Gal

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