Vous avez conclu une saison assez exceptionnelle dans votre catégorie, avec de jolis trophées...

Exactement, on a gagné au Touquet pour la première manche du championnat mais aussi dans les Vosges. On a gagné au Mont Blanc, où on finit deuxième derrière Sébastien Lobe, mais il ne comptait pas au championnat, donc on a pris les points du vainqueur. On a aussi gagné le rallye Coeur de France et le Critérium des Cévennes.

Qu'est-ce qu'on peut donc vous souhaiter pour 2025 ?

Après avoir gagné le championnat de France, j'espère pouvoir monter à l'échelon supérieur en WRC2 pour pas stagner dans ma progression. On dit qu'il faut plusieurs années d'apprentissage pour réapprendre les rallyes, parce que je ne les connais pas du tout. L'idée, c'est d'essayer de monter un programme en championnat du monde, être au côté de mon frère pour pouvoir apprendre le plus rapidement possible.

Et si vous montez à un échelon supérieur, vous allez être le concurrent de votre frère en WRC2...

Alors oui, c'est sûr qu'on sera concurrent parce qu'on roulera dans la même catégorie, mais on ne s'est jamais vu comme des concurrents, plutôt comme des alliés pour essayer de travailler ensemble et progresser. On s'est déjà affronté en karting par le passé, à mes débuts en rallye mais ça a jamais posé de problèmes.

Comment vous est venue cette passion pour le rallye ?

Je l'ai depuis tout petit, parce que notre père faisait de la course de côte à un niveau très amateur, mais il a été plusieurs fois champion de Ligue Occitanie avec des monoplaces. Mon oncle aussi faisait de la course de côte. Depuis qu'on est très jeunes, on est dans ce milieu-là. On a attaqué par le karting, à partir de huit ans pour moi. Mon frère Yohan a gagné l'opération Rallye Jeunes et ça lui a ouvert les portes du rallye. Quand j'ai eu l'âge d'avoir 18 ans, je me suis aussi lancé dans le rallye et ça nous amène à être tous les deux pilotes chez Stellantis.

Il y a deux circuits de grande renommée dans le Gard, qui sont le Pôle Mécanique Alès-Cévennes et le circuit de Lédenon, que pouvez-vous nous en dire ?

C'est un peu sur ces deux circuits où j'ai appris à conduire. Le Pôle Mécanique, c'est encore plus gros parce qu'il y a vraiment un peu toutes les disciplines, c'est peut-être le seul en France où on peut faire autant de choses. Et le circuit de Ledenon ste mythique en France avec l'école Palmyr qui est basée sur le circuit. On va dire qu'on y a passé pas mal de temps de notre vie sur ces deux circuits. Parce qu'avant de faire du rallye, on a fait de la Caterham tous les deux, donc quand on allait s'entraîner, c'était souvent au Pôle Mécanique et aussi parfois à Lédenon.

On connait la médiatisation des autres sports de course comme la Formule 1 ou la Moto GP, est-ce que le rallye mériterait d'être un peu plus mis en avant à l'échelle nationale ?

Oui parce que ça reste une discipline vraiment passionnante et impressionnante quand on voit les images du WRC. Je pense que ce qui a fait beaucoup de bien à la F1 ou la Moto GP, c'est ce qui a été diffusé sur Netflix pour amener un nouveau public, qu'il n'y a pas forcément pour l'instant en rallye. Mais après, ça reste surtout un sport qu'on peut aller voir gratuitement en France. On voit plein de familles arriver, mais ça reste vraiment des passionnés de ce milieu qui viennent. C'est assez rare d'avoir de nouveaux publics, donc ça serait cool d'ouvrir ça à plus de monde. Malgré tou  on parle énormément des rallyes quand il y a des accidents ou des faits graves. On aimerait parler un peu plus souvent des champions.

Est-ce que l'objectif pour vous, est de concourir un jour en WRC ?

Oui, mais pour l'instant, on essaye de gravir les échelons un par un. C'est sûr que je me donne pas tellement d'objectifs, au moins je ne suis pas déçu. J'essaie juste de donner le maximum à chaque saison pour pas avoir de regrets.