Élu du canton de Vauvert et président des élus du Rassemblement national au conseil départemental, Nicolas Meizonnet annonce qu’il soutiendra le candidat de la Droite pour la réélection de la présidence, le 27 novembre (*). 

Objectif Gard : Comme l'a évoqué Gilbert Collard hier soir sur notre plateau, voterez-vous pour le candidat de la Droite à la présidence du Département ? 

Nicolas Meizonnet : Oui. Je suis favorable à ce que l'on dresse un cordon sanitaire entre la Droite et la Gauche. Ce serait une situation provisoire jusqu'aux prochaines élections (qui pourraient être décalées en juin 2021, NDLR). On en a discuté entre nous. C'est pour cela que je ne l'ai pas dit tout de suite... La Droite et le Centre, c'est le choix du moins pire. Nous devons mettre un terme à la gestion de la Gauche. Et puis, avec les élus de Droite et du Centre, nous avons des thématiques communes, même si nous n'avons peut-être pas la même façon de les aborder.

C'est-à-dire ? 

Sur les dépenses liées aux MNA (Mineurs non accompagnés) et la fraude sociale, nous sommes sur les mêmes axes idéologiques. Il faut mieux les contrôler ! Nous voulons réduire d'avantage les dépenses de fonctionnement. Et puis, on a bien vu que la Gauche a équilibré son budget avec une hausse des impôts de 10% en 2015.

La hausse des impôts de 10% a représenté 17 M€. Pensez-vous que cela a vraiment servi à équilibrer la gestion d'une collectivité dont le budget atteint le milliard d'euros ? 

Oui, ça y a participé ! Sans compter que les dépenses de fonctionnement ont explosé. Entre 2015 et aujourd'hui, elle ont augmenté de 20 M€. C'est colossal. Le président socialiste Denis Bouad - qui vient de démissionner puisqu'il a été élu sénateur - a contenté différentes personnes ainsi que les syndicats. Sa gestion est loin d'avoir été rigoureuse.

Dans ces 20 M€, prenez-vous en compte la hausse des dépenses incompressibles que sont les allocations individuelles (RSA, APA, AAH) et le glissement GVT (glissement vieillissement technicité) de la masse salariale ? 

Oui. C'est hors dépenses sociales. Écoutez, c'est simple : nous voulons que cette collectivité fasse des économies, qu'elle ait une gestion plus rigoureuse. Ça passe par le contrôle des bénéficiaires du RSA. À Gauche, c'est un tabou ! On nous dit que 98% des bénéficiaires sont contrôlés mais il s'agit d'un contrôle basé uniquement sur les dossiers. Il faut mener des enquêtes de terrain pour voir si la personne qui touche le RSA ne travaille pas au noir ou si elle n'est pas allée tranquillement s'installer dans son pays d'origine.

Concernant les économies sur le fonctionnement, la Droite et le Centre ont milité en 2015 pour une réduction des dépenses dites ''facultatives''. Êtes-vous d'accord ? 

Oui. Il faudrait voir lesquelles.

On pense peut-être aux dépenses liées à la culture. Au total, 2,4 M€ ont été dépensés en 2020. À l'heure où la crise les frappe de plein fouet, peut-on supprimer ces crédits ? 

C'est à réfléchir. Honnêtement pour l'instant, je ne peux pas répondre. En revanche, il y a certaines associations, comme Da Storm qui a fait venir le rappeur Médine en concert, que je ne souhaite plus voir subventionnées ! Je suis d'ailleurs choqué par l'attitude des communistes et notamment de Patrick Malavieille qui sont d'une légèreté et d'une suffisance sur le sujet ! Il faut exercer un contrôle sur les associations. Je ne dis pas qu'il faut les contrôler mais il faut voir si ce que l'on finance représente un vrai intérêt culturel et si c'est conforme aux valeurs de la République.

Vous dites être prêt à voter avec la Droite. Mais pour quel candidat ? 

On verra quand les élus de la Droite et du Centre le choisiront. Ils parlent peut-être de Richard Tibérino, adjoint à la ville de Nîmes. Sa candidature ne dérange pas notre groupe - composé de Jean-Pierre Fuster et Sandrine Corbière. Je tiens à rappeler que notre vote n'est pas une alliance. Nous ne voulons pas de vice-présidence. Nous voulons battre la Gauche et ses politiques laxistes.

Propos recueillis par Coralie Mollaret 

* Avec les trois voix du groupe Rassemblement national, la Droite et le Centre unis pourraient mathématiquement s'assurer la présidence du Conseil départemental.