Le général de corps d'armée, gouverneur militaire de Marseille, commandant de la zone Terre Sud et officier général de la zone de défense et de sécurité Sud, Benoît Houssay, était en visite de commandement au 503e Régiment du Train de Garons.

Commandant de la zone Terre Sud depuis l'été 2018, le général a prévu de visiter tous les deux ans les régiments de sa vaste zone qui comprend les régions Occitanie, PACA et Corse. " Cela représente un tiers de l'Armée de terre ! Je fais le tour de l'ensemble des régiments afin de voir si les directives sont mises en œuvre. Je viens aussi au contact de l'encadrement pour écouter les préoccupations des effectifs ", expose d'emblée le général Benoît Houssay qui est passé par Saint-Cyr, évidemment, et par Montpellier à l'école d'application de l'infanterie.

En visite et non en balade malgré le climat chaleureux, le général a pris le temps des choses. Une temporalité propre à l'armée et à sa manière d'avancer. Concernant la covid-19 et la situation sanitaire actuelle, "lors de la première crise, nous avions limité nos activités à la projection extérieure, explique-t-il.  Aujourd'hui, avec un peu plus de recul et d'expérience, on travaille et on continue toutes nos missions car nous en avons les moyens. Nous voulons en premier lieu protéger nos personnels et leur famille tout en maintenant nos activités essentielles."

"Pas ici, mais ailleurs nous vivons avec un petit nombre de clusters qui sont parfaitement contrôlés car nous sommes réactifs. La covid-19 n'a aucun impact car nos personnels sont jeunes et en bonne forme ", ajoute le général Houssay, nommé général de brigade en 2012 puis affecté à l'État-major des armées en 2014 avant de devenir en 2016 officier adjoint au major général des armées.

Au 503e RT la présence de plusieurs étoiles sur un képi est toujours un moment important, solennel. Mais après cette première visite, le général Houssay semble satisfait de ce qu'il a découvert. " Ici, la situation est très saine et le régiment a de l'espace. C'est un régiment très spécifique et qui a différentes missions. Le moral est bon, le dynamisme est là. C'est un régiment très professionnel qui vit dans une très belle région qu'est la Camargue et dont la ville de garnison, très appréciée, est Nîmes. J'attends de ce régiment qu'il applique et respecte toutes les consignes, que la chaîne de commandement soit suivie et que sa capacité à s'engager soit réelle. "

Après les attentes, le général passe en revue le reste. " Les préoccupations concernent surtout les infrastructures même si nous avons fait beaucoup de travail sur ce point depuis 2011. Nous allons régler les derniers problèmes comme ceux du logement ou de la piscine qui est dans un état limite. Même le plan "Famille" avance petit à petit mais tout va dans le bon sens et nous préférons toujours voir le verre à moitié plein. Nous sommes un des ministères qui a un budget qui progresse et nous en sentons les effets. Cela faisait 30 ans que nous prenions du retard et, par exemple, en cinq ans l'équipement du combattant s'est franchement modernisé. Il en va de même avec le programme Scorpion. Nous entrons dans le XXIe siècle mais nous avons encore du retard dans nos infrastructures. "

L'armée joue un rôle particulier depuis quelques mois, peut-être plus encore dans le Gard. " Les Gardois peuvent être fiers de leur armée ! Nous sommes l'ultima ratio dans toutes les crises. Ils peuvent compter sur nous. Notre engagement prend tout son sens, y compris lors des dernières inondations pour lesquelles nous avons déployé des troupes dans le Gard, notamment quelques personnels du 503e RT. "

À la tête du 503e RT dont la devise est "Labor Omnia Vincit", "par l'effort la victoire toujours", le colonel Pierre Pillebout (dont nous reparlerons prochainement plus en détails à l'occasion d'un portrait), est un militaire comblé. " C'est une vraie découverte car je ne connaissais pas le régiment, le Gard et l'environnement. Être inspecté est une chose normale mais cela demande du travail. Dans le même temps cela fait du bien de discuter de certaines choses. "

Arrivé en poste le 24 juin dernier et à Garons pour deux à trois ans, le colonel Pillebout a pris son commandement avec l'honneur qu'il convient. Sous ses ordres, un millier de miliaires et 16 civils. " La passation s'est très bien passée car je connaissais le colonel Grébil depuis longtemps. Ce régiment est bien dans sa garnison. Les personnels sont heureux et satisfait de ses nombreuses missions. Ici, le moral est bon ! Nous nous préparons aux combats qui seront plus durs demain qu'aujourd'hui mais cela ne signifie pas qu'aujourd'hui tout est simple. "