BEAUCAIRE Le Sémaphore transformé en maison médicale : les élus prennent le pouls du chantier
Ce chantier lancé par la communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence, a démarré au mois de mars 2020, quelques jours avant le confinement. Puis il a repris au mois de juin et se poursuit depuis. Les architectes de l'agence nîmoise Mustang ont assuré aux élus la bonne avancée des travaux et une livraison d'ici la fin de cette année.
Depuis un an, les Beaucairois sont les témoins d'un chantier colossal sur le Sémaphore, un bâtiment fermé depuis une trentaine d'années. Ce qui était autrefois une gare de marchandises SNCF, deviendra une maison médicale et accueillera des médecins et professionnels du paramédical répartis sur douze cabinets. Rappelons que dans le même temps, une deuxième maison médicale, elle aussi portée par la CCBTA, est en cours d'achèvement à Bellegarde. La date d'ouverture a été reportée plusieurs fois d'abord au mois de mai, puis au mois de juin. Elle est désormais fixée au mois de septembre. Un calendrier chamboulé à cause de la crise sanitaire qui a part ailleurs engendré quelques frais supplémentaires. Lors du dernier bureau communautaire, les élus ont voté un avenant de 6 443€, ce qui porte désormais le coût de cette construction à 1 077 534€ (maîtrise d'ouvrage).
Tout logiquement, le président de la CCBTA, Juan Martinez, s'attend à ce qu'un autre avenant soit soumis au vote du conseil concernant le projet de Beaucaire et à une livraison au début de l'année 2022. Mais les architectes du cabinet Mustang à Nîmes en charge du dossier, se sont montrés plutôt confiants lors de la visite de chantier organisé ce jeudi, en présence du président de la communauté de communes accompagné de sa vice-présidente, Catherine Climent en charge de la Santé et du maire de Beaucaire, Julien Sanchez, également vice-président à la CCBTA. "Nous sommes en tension, mais pour le moment nous tenons les délais fixés", ont-ils lâché prévoyant la fin des travaux à la fin du mois d'octobre. Mais un pari lancé par Juan Martinez, taquin, a eu pour effet de les rendre plus prudents : "fin de l'année 2021 !".
Ce chantier estimé à 1,8M€, a démarré par une importante opération de désamiantage du bâtiment avant même d'entamer sa réhabilitation. Puis il a fallu organiser l'agencement des douze cabinets répartis sur un rez-de-chaussée et deux étages dont la desserte est assurée par un escalier entièrement refait et un ascenseur. Il se prolonge à l'extérieur avec le ravalement de la façade de la bâtisse mais aussi la création d'un parking d'une cinquantaine de places dont une partie sera réservée à la patientèle et une autre aux plaisanciers. D'autres places de stationnement seront créées de ce côté-là de la ville de Beaucaire mais dans le cadre d'une autre opération, celle de la construction d'un palais des congrès, nous y reviendrons prochainement, selon les confidences du maire.
Pendant que des hommes travaillent la pierre, d'autres réfléchissent à la mettre en valeur. Car si tous les espaces dédiés aux professionnels du paramédical (un dentiste, quatre infirmiers, un podologue, une sage-femme et un ostéopathe) sont pourvus, restent à trouver les médecins, quatre au total. Pour attirer les médecins qui manquent cruellement en Terre d'Argence - comme c'est le cas dans de nombreuses communes en France - la CCBTA a actionné plusieurs leviers dont la mise en place d'une convention pour assurer un soutien financier, à hauteur de 800€ par mois, à de jeunes étudiants en médecine à partir de la sixième année. Ceux-ci s'engagent en contrepartie à s'installer sur le territoire pendant une durée égale à la perception de l'aide. Trois conventions ont été signées, la première installation dans le cadre de ce dispositif aura lieu en 2022.
"Nous continuons à travailler sur ce dispositif, nous avons relancé les facultés de médecine et tenté de toucher les étudiants directement en passant par les réseaux sociaux. Nous avons eu quelques contacts, ça réagit bien", souligne Catherine Climent. La collectivité s'est également rapprochée de l'Agence régionale de santé Occitanie pour que cette maison médicale soit classé en Zone d'intérêt prioritaire, un dispositif qui vise à favoriser et faciliter grâce à des aides, l'installation de médecins en zone sous-dotée.
Stéphanie Marin