Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 26.05.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 3463 fois

NÎMES Il arrache le sac à main d’une septuagénaire qui promenait son petit chien : 15 mois de prison

La salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Vendredi 21 mai, vers 6h du matin, une Nîmoise de 70 ans promène son chien dans les rues de Nîmes quand elle est subitement agressée par deux individus qui prennent la fuite en courant avec son sac à main.

« Je suis sortie avec mon petit chien et il y a eu un choc. Je suis tombée sur le côté, j’étais choquée », témoigne la septuagénaire à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes ce mardi 25 mai. Quatre jours après les faits, la victime, toujours sous le coup de l’émotion, se déplace difficilement en raison d’une douleur à la hanche gauche.

Dans le box, Mouloud, l’accusé de 21 ans qui pourrait être son petit-fils, proteste en arabe. Cet Algérien nie être l’auteur de l’agression et répète à maintes reprises, par la voix d’un traducteur, que son « cœur ne me laisserait pas voler une dame âgée ». Son cœur peut-être pas, mais le reste de son corps a, lui, bien été vu ce matin-là aux abords de l’agression. « Oui, j’ai vu madame », confirme même Mouloud qui, hélas, n’a rien vu du vol…

Alors comment explique-t-il sa fuite en courant filmée par les caméras de vidéosurveillance de la ville de Nîmes ? « Mon collègue m’a dit de courir, alors j’ai couru », répond-il. Élémentaire. Son collègue, qui n’est pas à l’audience, a bon dos : c’est lui qui aurait commis le vol et qui lui aurait ensuite remis la carte bancaire pour effectuer des achats dans un bureau de tabac. C’est pour cette raison que Mouloud est filmé en train d’acheter un paquet de cigarettes et des jeux à gratter grâce au paiement sans contact.

« Ce qui est certain, c’est qu’il a participé au début et à la fin. Et entre les deux, par une sorte d’opération magique, la carte bancaire de madame serait apparue entre les mains de son ami qui lui a donné pour cet achat », ironise le procureur Éric Maurel qui requiert avec fermeté 18 mois de prison avec maintien en détention et une interdiction de séjour dans le Gard.

Maître Laurence Aguilar, dans la suite logique de la défense de Mouloud, plaide la relaxe : « Son explication est purement morale. Il est inconcevable pour lui d’agresser une femme d’un certain âge ». Le tribunal n’adhère pas : 12 mois et révocation d’un sursis de 3 mois, soit 15 mois de prison ferme avec maintien en détention. Il est également interdit du territoire national pendant 5 ans. Mouloud est sorti de la salle d’audience en protestant.

Tony Duret

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