OAC Après le passage du cyclone Chido, le club apporte son soutien à l'AS Rosador, basé à Mayotte
En soutien à Mayotte, ravagée par le cyclone Chido, l’Olympique Alès en Cévennes reversera une partie des recettes de son prochain match à l’AS Rosador, le club mahorais croisé en Coupe de France l’an dernier.
Alors que Mayotte panse difficilement ses plaies après le passage dévastateur du cyclone Chido, l’OAC a choisi d’agir pour venir en aide à l’archipel. Ce samedi soir, lors du match en retard face à l’ES Cannet Rocheville, le club alésien reversera deux euros sur chaque billet vendu au profit de l’AS Rosador, son homologue mahorais durement touché par la catastrophe. Les deux clubs partagent une histoire récente. L’an dernier, ils s’étaient rencontrés lors du 7e tour de la Coupe de France. Ce soir-là, au-delà de la victoire nette de l’OAC (6-1), c’est l’incroyable ferveur des supporters mahorais qui avait retenu les esprits. Mais aujourd’hui, c’est un tout autre défi qui rassemble les deux formations. « Tout est détruit, il n’y a plus rien », déplore l’OAC dans un communiqué, appelant les Cévenols à faire preuve de générosité.
En plus de la contribution sur les entrées, l’intégralité des dons collectés durant la rencontre – ainsi que ceux effectués au siège du club jusqu’au 21 décembre – sera reversée pour aider l’AS Rosador à se relever. Une solidarité indispensable face à l’ampleur du drame. Le cyclone Chido, qui a frappé Mayotte il y a quelques jours, a laissé des milliers de sinistrés sans abri et a détruit de nombreuses infrastructures dont, très probablement, celles de Rosador. L’OAC, par cette initiative, montre que le football dépasse les enjeux sportifs. « Malgré les épreuves, la vie continue », rappelle le club cévenol, qui espère que ce geste permettra de redonner un peu d’espoir à l’île et à ses habitants.
Les communications avec Mayotte restent compliquées. « Impossible de joindre qui que ce soit, ça sonne, ça sonne, mais personne ne répond », confie Philippe Mallaroni, manager de l’OAC, dans un entretien avec RMC, espérant déclencher un élan national. Malgré ces obstacles, le club reste déterminé à apporter de l'aide à distance. « On espère que les communications seront rétablies rapidement. Pour l’heure, on se concentre sur cette opération. Si cela pouvait inspirer en d’autres », ajoute-t-il. Ce samedi soir, le club espère donc du monde au stade Pibarot, à la fois pour encourager sa formation mais aussi dans l’espoir de redonner un peu d’espoir à une île meurtrie.