LA GRAND'COMBE Patrick Malavieille invite le président Macron et lui promet "verre de rouge et pélardon"
Il y a un peu de Boris Vian dans la lettre ouverte du maire de La Grand'Combe à Emmanuel Macron publiée hier soir sur sa page Facebook.
"Monsieur le président, je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être, si vous avez le temps...", écrivait Boris Vian dans son célèbre texte Le Déserteur, chanté entre autres par Reggiani ou Renaud. La seule différence entre les deux textes est que si Boris Vian écrivait au président pour lui annoncer son intention de déserter, Patrick Malavieille, lui, souhaiterait que le président ne déserte pas son territoire.
Pour cela, il a su trouver les mots et promet à son hôte de marque un accueil digne de ce nom : "Je m'occupe de l'intendance, omelette aux cèpes, pélardon et verre de rouge !" Sincèrement, comment le président de la République pourrait-il refuser une telle offre ? Aux cèpes l'omelette tout de même !
Bien sûr, en échange du gîte et du couvert, Patrick Malavieille demande quelques contreparties, mais trois fois rien... "Vous pourriez convaincre vos services de lever tous les obstacles pour la commercialisation du Prae Humphry Davy... ; annoncer le maintien des perceptions de La Grand'Combe, d'Anduze et de Saint-Ambroix... ; fixer le montant de la participation de l'État au financement de la sécurisation du barrage de Sainte-Cécile-d'Andorge... ; convaincre votre directeur de l'Agence régionale de santé du bien fondé du projet autour des adultes handicapés vieillissants sur le centre hospitalier de Ponteils... ; faire repasser des communes comme Molières, Bessèges ou Cendras en "politique de la ville" et retrouver des crédits perdus... ; établir un calendrier et le financement de la fin de la 2X2 voies entre Alès et Nîmes..." En échange d'une omelette, d'un pélardon et d'un verre de rouge, le deal semble tout à fait honnête.
Tony Duret