Publié il y a 2 jours - Mise à jour le 10.04.2025 - Thierry Allard - 4 min  - vu 191 fois

VILLENEUVE-LÈS-AVIGNON Plus de dix millions d’euros d’investissements en 2025

Hier soir, lors de la séance du conseil municipal de Villeneuve

- Thierry Allard

Le conseil municipal de Villeneuve se réunissait ce mercredi soir, avec au menu de cette séance le vote du budget primitif 2025. Un budget qui, malgré un contexte économique incertain, prévoit 10,5 millions d’euros d’investissements.

Et ce sans augmenter les taux de fiscalité directe locale, à savoir les taxes sur le foncier bâti, le non-bâti et la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, des taux « inchangés depuis 14 ans », précise l’adjoint délégué aux Finances François Zanirato. Côté dépenses de fonctionnement, elles « restent stables par rapport à 2024 et devraient s’élever à 16,8 millions d’euros », avance l’adjoint. Si les charges générales sont en légère baisse à 2,6 millions d’euros, les charges de personnel, qui représentent 57 % des dépenses de fonctionnement, sont en hausse de 3,2 %, à 9,5 millions d’euros. Le fait, notamment, « de l’application de la revalorisation de 3 % de la cotisation retraite versée par l’employeur », précise François Zanirato.

Côté investissements, 10,5 millions sont prévus pour 2025. 4,5 millions d’euros proviennent de l’autofinancement. Parmi les autres recettes, la commune estime à 2 millions d’euros le montant de l’emprunt qu’elle devrait contracter cette année. De quoi mener des dépenses d’équipement, « qui représentent un montant très important et en hausse en 2025, à hauteur de 7,3 millions d’euros, soit 70 % du budget d’investissement 2025 », avance l’adjoint au maire.

Ainsi, on retrouve près de 2 millions d’euros sur les bâtiments, avec le plan de transition énergétique, la fin des travaux d’extension des écoles Thomas-David et Joseph-Lhermitte, la rénovation énergétique de la salle polyvalente pour y accueillir un dojo ou encore des travaux dans les cimetières. 3,2 millions seront mis sur le cadre de vie, avec la création d’un espace intergénérationnel au complexe de la Laune, la fin de l’aménagement de la liaison cyclable entre la Via Rhôna et le centre-ville, l’aménagement du boulevard Clémenceau, l’extension du ponton d’accostage ou encore la continuation du plan lumière pour l’éclairage public.

Sur les autres domaines, citons la réhabilitation de la livrée de la Thurroye, la rénovation électrique du club house du tennis de la Laune, l’enfouissement des réseaux boulevard Frédéric-Mistral, la vidéosurveillance ou encore les subventions foncières pour la création de logements sociaux et pour la rénovation des façades et toitures du centre-ville.

« On a des taux à la limite de l’usure »

Pas de quoi convaincre l’opposition. Ainsi, Florent Lemont raillera « cette gestion en bon père de famille, refaire des routes, repeindre des écoles, c’est fantastique. » L’élu d’opposition pointera ensuite la hausse générale du budget « de 2,2 % », et le maintien des taux de fiscalité, « on peut se le permettre, on a des taux à la limite de l’usure. » Et, plus généralement, l’opposant invitera à « trouver le juste équilibre » car « beaucoup de gens ne peuvent plus venir se loger à Villeneuve, notamment les jeunes. Il nous faudrait avoir une population peut-être un peu moins monolithique, dont je fais partie, je le reconnais. »

La maire Pascale Bories répondra, concernant les impôts, que « l’État est particulièrement attentif dans le versement de ses subventions à la part de prélèvement auprès de la population, et il a tendance à diminuer sa part de dotations pour les collectivités qui ne prélèvent pas suffisamment d’impôts directs. » Et ce alors que François Zanirato relevait quelques minutes auparavant que « les dotations de l’État ont nettement baissé au fil des ans et sont très inférieures à la moyenne de notre strate de population. »

Sur la hausse générale du budget, la maire invoquera « l’évolution de la facture énergétique » et « la hausse du coût de la prévention » pour les agents. Et, sur la jeunesse, la maire arguera de « la hausse des inscriptions dans les écoles maternelles, nous avons encore une jeunesse qui s’implante à Villeneuve. » Le budget sera voté avec 6 voix contre, celles de toute l’opposition.

Et aussi

Le rond-point de la discorde. En fin de séance, le conseil devait se prononcer sur la dénomination du rond point Louis-Chanchou, avenue Frédéric-Mistral. La délibération intervient alors que l’inauguration du rond-point et sa dénomination se sont déjà produits, c’était samedi dernier, mais ce n’est pas sur ce fait que Florent Lemont est intervenu. L’opposant a pris la parole pour regretter que le nom du carrefour pré-existant, celui du héros de la Résistance Vigan-Braquet, ait été changé. « On passe de Vigan-Braquet au garagiste du coin, quand même », lancera-t-il, se disant « consterné » par une telle décision, quand bien même Louis Chanchou « a pu avoir son importance dans l’histoire de Villeneuve. » La maire lui répondra en raillant le côté « théâtral » de l’intervention de l’opposant, puis en s’interrogeant « sur le nombre de personnes qui se posaient la question de comment se dénommait ce carrefour », et en estimant qu’il était plus indiqué « de faire porter à M. Braquet (sic) le nom de l’esplanade où se trouve la stèle. » Et, contredisant la délibération, la maire affirmera que « ce choix ne provient pas d’une demande particulière de la famille Chanchou. » Florent Lemont sera soutenu par les opposantes Geneviève Lepage et Monique Novaretti, avant que Pascale Bories ne répète que « ce rond-point n’existait pas », alors que les opposants soutenaient, au contraire, que le carrefour Vigan-Braquet avait été inauguré en novembre dernier, arrêté du maire à l’appui. Les débats tourneront au brouhaha, Pascale Bories et Florent Lemont parlant en même temps, jusqu’à ce que la maire ne lui coupe son micro, provoquant son départ. La délibération sera votée avec 6 voix contre.

Thierry Allard

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