LÉGISLATIVES Philippe Ribot, investi sur la 4e circonscription : "je vais appeler Jean-Pierre De Faria dans l'heure qui vient"
Le maire de Saint-Privat-des-Vieux vient d'être officiellement investi sur la 4e circonscription pour les Législatives par la majorité présidentielle, sous l'égide du groupe "Agir".
S’il a sans doute reçu plusieurs cadeaux lors de cette journée du 6 mai, celui qu’il attendait le plus vient d’arriver avec un jour de retard. Alors qu’il a fêté ses 61 ans hier, Philippe Ribot vient d’obtenir officiellement l’investiture de la majorité présidentielle pour les élections législatives sur la 4e circonscription. "Il y a eu une première vague de distribution d’investitures jeudi, mais le Gard n’était pas concerné", précise celui qui trépignait d’impatience et parle de "soulagement".
Cet enfant de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), qui a glissé un bulletin Emmanuel Macron dans l’urne le mois dernier après avoir initialement soutenu Valérie Pécresse (LR), a migré vers le groupe Agir ensemble. "Je ne me reconnaissais plus dans la ligne droitière conduite par l’alliance UDI/LR. Quand la majorité présidentielle m’a sollicité, j’ai accepté de participer à l’aventure pour défendre mes idées centristes", justifie le maire de Saint-Privat-des-Vieux.
Celui qui est aussi vice-président d’Alès Agglo et conseiller départemental du canton d’Alès 2 s’avance en sérieux prétendant pour succéder à la députée sortante Annie Chapelier (ex-LREM, désormais chez Agir). Pour le sexagénaire, par ailleurs président de l’association des maires du Gard, perçu comme un élu "travailleur", "modéré" et "rassembleur", c’est un duel face au patron du Parti socialiste du Gard, Arnaud Bord, qui se profile, à moins que l'Extrême-droite, qui a placé Marine Le Pen en tête sur la circonscription lors de la Présidentielle, ne s'immisce au second tour.
S'il a remporté son premier pari en enrôlant une investiture qui ne lui était pas forcément promise, c'est un autre défi qui s'offre à Philippe Ribot : réunir la Droite et le Centre autour d'une candidature commune. Car si le maire d'Alès, Max Roustan (LR), a renoncé, le maire de Saint-Ambroix s'est préparé à le remplacer au pied levé. "Je vais appeler Jean Pierre De Faria dans l'heure qui vient. Ça serait dommage d'être à peu près sur le même créneau pour représenter le territoire et de diviser les voix. On s'entend bien, il n'y a aucune animosité entre nous", promet l'édile saint-privaden, qui livrera une conférence de presse en début de semaine prochaine au cœur du jardin public de Saint-Privat-des-Vieux.
Corentin Migoule