AU PALAIS Il voulait tuer le chat et sa mère par la même occasion
Rien ne va plus entre Yves, 53 ans, et sa maman Liliane...
Le 8 mai dernier, au Martinet, Yves, sans emploi depuis plusieurs années, rentre déjeuner au domicile familial qu'il partage avec sa mère, depuis le décès du papa en 1998. Une fois de plus, le quinquagénaire a passé une grande partie de sa matinée à boire. Après avoir avalé les endives au jambon préparées par Liliane, il file faire une sieste avant de se réveiller vers 16h dans un état second. "Il a eu une crise de folie", dira Liliane. À son réveil, Yves veut tuer le chat et sa mère, qu'il menace avec un pistolet et verbalement d'un : "je vais te tuer, salope".
Jugé devant le tribunal correctionnel d'Alès, ce vendredi 1er juin, Yves ne conteste pas avoir bu. Sage décision : il avait plus de 2 grammes d'alcool dans le sang au moment de son interpellation. En revanche, il nie toute violence à l'encontre de sa mère.
- C'est elle qui a eu une altération du discernement, ose-t-il. C'est elle qui a voulu me mettre une baffe et un coup de canne.
Derrière lui, au premier rang, Liliane, désespérée, fait non de la tête. D'autant que ce n'est pas la première fois qu'Yves, deux condamnations sur son casier judiciaire, s'en prend à elle après avoir bu.
- Tout ce que je demande, c'est que mon fils soit mis dans une structure où l'on soigne les alcooliques, supplie Liliane.
Yves rigole, dit qu'il a déjà essayé et qu'après tout il ne "consomme pas tous les jours". Son avocate, Maître Géraldine Atthenont, tentera de démontrer que la parole de la seule accusatrice, en l'occurrence Liliane, n'est pas toujours très fiable :
- Elle a tout de même dit que mon client voulait partir en Syrie et qu'il avait caché une faucille et un pied de biche pour tuer le chef de la police.
Des arguments qui ne suffiront pas à éviter une peine à son client. Yves a été condamné à six mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans. Il doit soigner son addiction à l'alcool et ne pourra plus se rendre au domicile familial.
Tony Duret
tony.duret@objectifgard.com